Traverser les épreuves
Leslie Basham : Lorsque Dieu accomplit de grandes choses à travers nous, ce n’est pas rare que des difficultés imprévues surviennent. Et c'est bon de le savoir...
Nancy Leigh DeMoss : Je remarque que dans ma propre vie, c’est souvent après avoir beaucoup donné pour les autres, après un temps fort dans le ministère, ou même après une grande victoire spirituelle, que je me retrouve à devoir affronter mes plus grands combats face à la tentation.
Leslie : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs, et ceci est le 3è épisode de la série intitulée « Traverser les déserts de la vie » .
Des randonneurs qui veulent traverser un désert passent des mois à se préparer. C’est un peu ce que nous essayons de faire dans cette série. Puisque nous passons toutes et tous par des périodes de sécheresse spirituelle, il vaut mieux bien se préparer.
Nancy …
Leslie Basham : Lorsque Dieu accomplit de grandes choses à travers nous, ce n’est pas rare que des difficultés imprévues surviennent. Et c'est bon de le savoir...
Nancy Leigh DeMoss : Je remarque que dans ma propre vie, c’est souvent après avoir beaucoup donné pour les autres, après un temps fort dans le ministère, ou même après une grande victoire spirituelle, que je me retrouve à devoir affronter mes plus grands combats face à la tentation.
Leslie : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs, et ceci est le 3è épisode de la série intitulée « Traverser les déserts de la vie » .
Des randonneurs qui veulent traverser un désert passent des mois à se préparer. C’est un peu ce que nous essayons de faire dans cette série. Puisque nous passons toutes et tous par des périodes de sécheresse spirituelle, il vaut mieux bien se préparer.
Nancy : Il n’y a pas très longtemps, je me trouvais à un enterrement, et j’y ai croisé une femme qui a commencé à me parler. Elle m’a raconté qu’elle avait connu récemment des « traversées du désert » . J’étais au courant de certaines choses, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’en discuter en face à face avec elle.
Au cours des dernières années, elle a perdu sept membres de sa famille, notamment sa mère et son fils de 28 ans, décédé dans un tragique accident. Son fils était engagé dans le ministère. Plus récemment encore, elle a perdu sa belle-mère, avec qui elle avait une très bonne relation. Elle m’expliquait ce que ces dernières années avaient représenté pour elle, et c’est vrai que c’était vraiment un désert. Cela a été extrêmement difficile.
C’est une femme qui servait le Seigneur à plein temps. Elle aime le Seigneur. Elle est profondément engagée pour lui. Elle œuvre pour lui. Et pourtant, cette période de sa vie a été particulièrement éprouvante. Elle m’a dit : « Même si vous êtes pieuse, ou très mûre spirituellement, ces traversées du désert sont toujours éprouvantes. Ce ne sont jamais des moments faciles. » Elle a aussi ajouté : « Ce n’est que depuis quelques semaines que le nuage noir a commencé à se dissiper. »
Elle n’arrivait plus à percevoir Dieu. Elle ne l’avait pas abandonné, et elle était convaincue par la foi qu’il ne l’avait pas abandonnée n’arrivait plus à ressentir sa présence. Beaucoup de femmes se retrouvent dans cette situation. Nous avons toutes, à un moment ou à un autre, connu ce genre de situation pour une raison ou pour une autre.
Elle m’a dit : « À travers toute cette expérience, j’ai appris plus que jamais à faire confiance et à obéir. » Elle a ajouté : « Ça a été long. Ça a été difficile. Mais je ne changerais cela pour rien au monde. » Et je veux vous assurer que vous aussi, vous allez sortir de votre désert spirituel et vous vous direz : « Je ne l’échangerais pour rien au monde. »
Certaines personnes sortent du désert endurcies, parce qu’elles n’ont pas su percevoir que cette épreuve faisait partie du plan de Dieu pour leur vie. Mais vous, vous pouvez en ressortir adoucies, bienveillantes, avec un amour encore plus profond pour le Seigneur Jésus et ressentir sa présence comme jamais auparavant.
Plusieurs traversées du désert sont rapportées dans les Écritures, que ce soit dans la vie de Jésus ou dans celle du peuple juif dans l’Ancien Testament. Dans Marc chapitre 1, nous avons vu comment Jésus a vécu cette magnifique expérience de baptême, où Dieu a déclaré publiquement qu’il était son Fils bien-aimé.
C’est ainsi que Dieu l’a lancé dans son ministère public. Mais ce qui est arrivé juste après, c’était… le désert. Dans Marc chapitre 1, il est écrit : « Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert où il passa 40 jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages » (verset 12).
Quelle façon de commencer un ministère ! Vous êtes sur le point de vivre un ministère public, et, humainement, vous vous dites peut-être : « Seigneur, je ne m’attendais pas du tout à ça ! »
Je me souviens des débuts de Réveille Nos Cœurs à la radio, il y a plusieurs années. Je savais que Dieu voulait que je m’engage dans cette voie. Il me l’avait confirmé à plusieurs reprises, à travers sa Parole et par des conseils de femmes pieuses. J’avais cette paix profonde envoyée par le Saint-Esprit dans mon cœur.
Mais je n’avais absolument pas imaginé à quel point ce serait difficile. Je n’avais pas anticipé les défis, ni tout ce que cela impliquerait. Il y a eu de nombreux jours où je me suis dit : Seigneur, je ne m’attendais pas à ça. Je ne pensais pas que ce serait aussi éprouvant »
Jésus était Dieu, bien sûr, mais en tant qu’homme, s’attendait-il vraiment à ce que son ministère commence ainsi ? Quarante jours dans le désert, tenté par Satan, entouré de bêtes sauvages ? Ce n’est pas exactement ce qu’on imagine comme un grand ministère public, n’est-ce pas ? Et pourtant, c’était le plan de Dieu pour préparer son propre Fils à sa tâche à venir.
Nous avons examiné certaines caractéristiques du désert, et nous avons vu que cela peut arriver à n’importe qui. Le fait que vous soyez des enfants de Dieu ne vous rend pas invulnérables. Et le fait que vous soyez dans un désert ne signifie pas que Dieu ne vous aime pas. En réalité, cela peut même être une expression de son amour. Dans nos dernières rencontres, nous avons vu que les traversées du désert suivent souvent des moments de bénédictions particulières ou de grandes victoires dans votre vie.
Aujourd’hui, en regardant à nouveau ce récit de la vie de Jésus, nous allons découvrir un autre aspect du désert. Ce n’est pas quelque chose de très profond ou de compliqué, mais c’est important de s’y intéresser.
Le désert, c’est un endroit difficile. C’est un lieu d’épreuves — un lieu de privation. Jésus y a passé quarante jours sans manger. Il avait faim. Il était seul. Il n’avait aucun soutien humain. Il y avait des bêtes sauvages. C’était dur. Si c’est la belle vie, alors ce n’est probablement pas un désert.
Après avoir traversé la mer Rouge, le peuple d’Israël, dont nous avons parlé dans une session précédente, est arrivé dans le désert, et là… il n’y avait pas d’eau. Ensuite, ils sont arrivés à un endroit où il y avait bien de l’eau, mais elle était amère. On ne pouvait pas la boire. Elle rendait malade. Puis, ils sont allés dans un lieu où il n’y avait pas de nourriture. C’est compliqué quand on a deux millions de personnes qui ont faim et soif.
Le désert, c’est dur. Et je pense que ce qui rend cela encore plus éprouvant, c’est cette sorte de fausse théologie qu’on adopte parfois sans même s’en rendre compte : cette idée qu’une fois que nous avons été rachetées, que nous appartenons au Seigneur, alors nous ne devrions plus jamais souffrir. Venez à Jésus, donnez-lui votre cœur, et tout sera tout beau tout rose dans votre vie ! Personne ne le dit clairement (enfin, la plupart des gens ne le disent pas), mais n’est-ce pas un peu ce que nous espérons intérieurement ? Que si vous êtes en règle avec Dieu, si vous lui abandonnez votre vie, alors tout devrait bien se passer ?
Dans la vie éternelle, tout se passera bien, ça, je peux vous l’assurer ! Mais avant d’y être, Dieu a encore un travail de transformation à faire dans votre vie, un travail de sanctification, de taille, de purification, de transformation. Et cette transformation ne se produit généralement pas sur la montagne… Elle se produit dans le désert.
Il m’arrive parfois de regarder autour de moi, de voir la vie que j’ai en ce moment, et de me dire : « Ma vie est vraiment facile. » Attention quand vous commencez à penser ça !
J’ai des amies qui traversent, en ce moment même, des périodes extrêmement difficiles. Je me suis récemment tenue aux côtés d’une amie très chère qui a perdu son mari d’un cancer. Non seulement elle se retrouve veuve, mais l’année écoulée a été terriblement douloureuse. Elle a dû regarder son mari mourir, lentement, dans de grandes souffrances. Il était encore jeune et cela a été horrible.
C’est un véritable désert qu’elle traverse. Aujourd’hui, elle ne porte pas seulement ces souvenirs douloureux, en ce moment sa vie est vraiment, vraiment difficile. Pourtant, c’est une femme pieuse, une femme qui aime le Seigneur, qui désire profondément conformer sa vie à son plan. Elle a choisi d’affronter cette épreuve avec lui. Je pense à une autre amie, une femme célibataire qui vient d’avoir cinquante ans. C’est une femme de prière, une vraie combattante dans la prière, qui souffre depuis de nombreuses années d’une paralysie cérébrale très invalidante. Elle a dû affronter de lourds problèmes de santé physique, les uns après les autres.
Elle a aussi de graves difficultés financières, et elle entre dans une période de sa vie où elle doit apprendre à dépendre des autres… mais de qui ? Elle n’a pas de famille. C’est très difficile pour elle de rester connectée à son église ou à ses amis, parce qu’elle ne peut pas se déplacer facilement. La vie est dure pour Fran en ce moment. C’est vraiment difficile. Elle aime le Seigneur, mais sa vie est dure.
Je pense encore à une autre amie dont le bébé est né récemment avec le syndrome de Turner. Cela fait neuf mois qu’ils savent que leur enfant est porteur de ce syndrome, et ils attendent maintenant de voir quelles en seront les conséquences réelles pour leur bébé. Dix jours après la naissance, leur petite fille a dû subir une opération à cœur ouvert. Des problèmes cardiaques… ces parents traversent des moments vraiment éprouvants. Ils aiment Dieu. Ils ne sont pas en colère contre lui, mais leur vie est difficile. Ils sont dans un désert. Et le désert… c’est un endroit très éprouvant.
Il y a une autre chose importante à savoir à propos du désert, un autre aspect du désert : on y rencontre souvent une tentation intense. Une tentation éprouvante, persistante. Dans l’Évangile de Matthieu, chapitre 4, où il est question de l’expérience de Jésus dans le désert, il est écrit : « Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. » (verset 1)
C’est l’Esprit qui l’a conduit précisément dans ce lieu… où il allait être tenté par le diable.
Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Et le tentateur s’approcha de lui et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » (verset 3)
Et vous, si vous n’aviez pas mangé pendant quarante jours, est-ce que vous ne croyez pas que vous seriez tenaillées par la faim ? Bien sûr que oui ! Si l’on vous offrait une occasion d’avoir de la nourriture, même si les conditions pour l’obtenir vous coûtent beaucoup… Est-ce que vous ne vous sentiriez pas tentées ? Évidemment ! La nourriture n’est pas une mauvaise chose en soi, sauf si ce n’est pas le moment ou l’endroit pour manger.
Voilà Jésus, confronté à la tentation. Je ne pense pas qu’il ait été tenté uniquement à la fin de ces quarante jours. Quand on croise ces différents récits dans les évangiles, on comprend que pendant toute cette période, le tentateur l’a attaqué sans relâche. Je ne sais pas si Jésus voyait Satan face à face, ou si tout se passait dans son esprit — des pensées que Satan essayait de lui inspirer. La Bible ne nous donne pas beaucoup de détails précis.
À certains moments de ma vie (mais jamais aussi longtemps que Jésus), il m’est arrivé, de me sentir bombardée par des tentations incessantes. Parfois même, dans des domaines où je ne suis pas spécialement tentée de pécher. Il y a des moments où une tentation féroce, intense, s’abat sur vous. C’est souvent comme ça dans les traversées du désert.
N’êtes-vous pas reconnaissantes que Jésus soit passé par là, lui aussi ? Il sait exactement comment vous aider à traverser ces moments. Il a vécu cette tentation intense sans jamais pécher. C’est pour cela que c’est vraiment une grâce d’avoir un souverain sacrificateur miséricordieux, qui sait exactement comment nous secourir lorsque nous sommes tentées.
Mais le tentateur, lui, n’a pas lâché prise. Il a bombardé Jésus sans relâche pendant ces quarante jours. Satan savait que Jésus était seul. Il savait qu’il était affaibli physiquement. Il s’est dit : « Voilà une occasion de ruiner le plan de Dieu. Si je peux pousser Jésus à m’écouter, au lieu d’obéir à son Père, alors le plan de rédemption s’effondre. »
Satan ne visait pas seulement Jésus. Il nous visait, vous et moi. Il savait que si Jésus tombait, nous n’aurions jamais accès à la vie éternelle. Nous devons nous souvenir de cela : quand nous sommes affaiblies, physiquement, émotionnellement, nous sommes plus vulnérables à la tentation.
Quelqu’un a dit : Si vous êtes affamées, en colère, seules ou fatiguées, arrêtez-vous immédiatement. C’est à ces moments-là que vous êtes plus vulnérables à la tentation. Affamée… en colère… seule… ou fatiguée. Est-ce que cela n’est pas vrai, quand vous repensez à votre propre vie ?
Si vous traversez une période difficile, par exemple, vous venez de vivre une rupture amoureuse, vous êtes davantage tentées de pécher. Vous n’avez rien mangé, vous vous sentez seules, vous êtes épuisées, vous avez eu une journée, une semaine, voire un mois éprouvant… C’est justement dans ces moments-là que vous êtes plus vulnérables à la tentation.
J’ai récemment demandé à quelques amies de me raconter leurs traversées du désert, et ce que Dieu leur avait appris pendant ces périodes. Les deux premières à m’avoir répondu par mail m’ont écrit que leur désert, c’était une lutte longue, intense et constante contre la tentation sexuelle, un combat qui dure depuis des années !
Pas tous les jours, mais sur une longue période. Ce sont des femmes engagées, qui veulent obéir à Dieu, marcher avec lui, et livrer ce combat. Mais elles ont été exposées à certaines choses très jeunes, et elles ont cédé à des tentations à l’adolescence ou dans leur jeunesse.
Et maintenant, adultes, avec le désir sincère d’aimer et de servir le Seigneur, elles se trouvent dans un véritable combat, confrontées à de fortes tentations dans le domaine moral. C’est une traversée du désert. Jésus comprend. Jésus a lui aussi connu ce genre de tentation.
Personnellement, je remarque que dans ma propre vie, c’est souvent après avoir beaucoup donné pour les autres, après un temps fort dans le ministère, ou même après une grande victoire spirituelle, que je me retrouve à devoir affronter mes plus grands combats face à la tentation. Quand je suis fatiguée, vidée, après m’être donnée sans compter, je deviens moins vigilante… et donc plus vulnérable à l’égoïsme, à l’impatience, aux paroles blessantes, à l’indulgence envers moi-même, et à une perte de maîtrise de soi.
Soyez prudentes lorsque vous vous retrouvez dans ces moments-là. C’est là qu’il faut être encore plus fortifiée, plus protégée. C’est pour cela que j’ai des personnes qui prient pour moi, pas seulement pendant les enregistrements ou les conférences de Réveille Nos Cœurs, mais aussi après. Elles savent que je redoute la bataille après la bataille, et elles prient Dieu de me garder. Très souvent, la traversée du désert est aussi une période de tentation intense.
Et voici une autre réalité du désert : c’est un endroit dangereux, vraiment dangereux. Dans Marc 1, il est dit que Jésus était avec les bêtes sauvages (v. 13). Je ne sais pas de quel genre d’animaux il s’agissait, mais je sais qu’ils étaient sauvages. Peut-être que Dieu les a rendus inoffensifs, comme il l’a fait pour les lions avec Daniel… ou peut-être que Jésus a dû passer la nuit avec ces bêtes qui criaient, hurlaient autour de lui. Il était seul. Pensez-vous qu’il ait pu ressentir de la peur ? Il y avait sûrement des bêtes dangereuses.
C’était dangereux aussi pour le peuple d’Israël lorsqu’ils ont connu leurs propres traversées du désert. Dans Deutéronome 8, il est écrit : « [Le Seigneur votre Dieu] t’a fait marcher dans ce grand et affreux désert où il y a des serpents brûlants et des scorpions » (v. 15). Ça me semble plutôt dangereux, pas vous ? Pourtant, c’est Dieu qui les a emmenées dans ce terrible désert. Dieu connaît ces bêtes sauvages. C’est lui qui les a créées. Et il est parfaitement capable de vous protéger, même au cœur du danger dans votre désert.
Il peut y avoir un réel danger dans nos déserts, mais je crois que le plus grand danger, c’est l’attaque de l’ennemi de nos âmes. Il cherche à ce que nous lui obéissions plutôt qu’à Dieu. Et dans le désert, il est facile d’avoir peur. De se dire : mais qu’est-ce qui va se passer ? Peut-être que vous traversez un désert en ce moment avec un enfant ou un parent gravement malade, et vous êtes angoissées. Comment vais-je vivre sans lui ? Et si cela arrivait, que ferais-je ? Il y a une peur naturelle face au danger… mais c’est justement dans ces moments-là que nous devons nous rappeler que Dieu est présent, même dans le désert.
La traversée du désert peut être longue. C’est aussi une autre de ses caractéristiques : ça peut durer longtemps. Combien de temps Jésus a-t-il passé dans son désert ? Quarante jours. Et les Israélites ? Quarante ans !
Une amie m’a écrit récemment, elle m’a dit : « Ces dix dernières années, j’ai traversé le désert de la vie. J’ai perdu trois amies proches du cancer du sein, j’ai perdu mon fils, j’ai vu l’innocence de deux enfants s’envoler, j’ai perdu la présence physique de mes enfants et petits-enfants. J’ai perdu la santé. Nous avons changé de maison. Chaque mois, nous avons dû faire confiance à Dieu financièrement. Mes parents et ma sœur m’ont rejetée. Je me suis souvent sentie seule, accablée de chagrin, fatiguée, et épuisée. »
Dix ans… sa traversée du désert a duré dix ans. La plupart de ces choses, elle ne les a pas choisies. Elle n’y pouvait rien. Mais Dieu l’a conduite dans un long désert.
Je me souviens avoir reçu un appel d’une femme il y a quelque temps. Elle et son mari sont tous les deux des amis… mais lui, c’est un homme égoïste et colérique. Cette femme m’a dit : « Vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est que d’être mariée à cet homme depuis 12 ans. » Certaines d’entre vous peuvent certainement l’imaginer, n’est-ce pas ? C’est long. C’est très long. Quelquefois, le désert peut vraiment s’éterniser.
Une amie m’a dit récemment : « C’est difficile de persévérer… quand on ne sait pas combien de temps il faut encore tenir. » Vous ne savez pas jusqu’à quand vous devrez continuer. Vous ne voyez pas la moindre petite lumière au bout du tunnel… et si vous en voyez une, vous avez peur que ce soit un train qui arrive en sens inverse ! Il y a des ténèbres. Vous ne savez pas combien de temps cela va durer, et c’est justement une autre caractéristique du désert.
Je ne sais pas à quoi ressemble votre traversée du désert. Peut-être que vous en avez déjà traversé un… ou plusieurs. Peut-être que vous êtes en plein désert en ce moment même. Si ce n’est pas le cas, je peux vous assurer que cela va vous arriver un moment ou un autre. Je ne peux pas vous dire quand exactement, mais ce n’est qu’une question de temps.
Ce n’est qu’une question de temps. Mais ce désert peut prendre la forme d’une épreuve au travail : peut-être un supérieur exigeant. Ce peut-être le désert de la solitude : la perte d’amies, de proches… Peut-être avez-vous dû déménager dans des circonstances difficiles, et vous vous sentez isolées, seules au milieu de l’inconnu. Peut-être est-ce un désert de deuil : la perte d’un conjoint, d’une amie très proche, d’un enfant… Ou peut-être ce désert dont nous avons déjà parlé, celui de la tentation intense, une tentation contre laquelle vous luttez de toutes vos forces. C’est dur.
Peut-être s’agit-il d’une période de sécheresse spirituelle. Vous ne savez pas pourquoi, mais vous ne ressentez plus la présence de Dieu comme autrefois. Vous n’êtes pas conscientes d’avoir péché ni d’avoir tourné le dos au Seigneur… mais quand vous ouvrez la Parole, cela ne vous semble lointain. Rien ne semble vous parler.
Votre désert peut également être d’aimer un enfant difficile, ou d’aimer des parents compliqués. Peut-être un père absent, ou incapable de communiquer, qui ne montre pas son amour — cela aussi peut s’apparenter à une traversée du désert. Peut-être avez-vous un enfant porteur de handicaps. Peut-être êtes-vous dans une nouvelle étape de votre vie : un nouveau-né, plusieurs enfants en bas âge, peut-être que vous êtes une maman solo… cela aussi peut être une véritable traversée du désert.
Peut-être que vos derniers enfants sont en train de quitter le nid familial. J’ai des amies qui traversent cela en ce moment, plusieurs même. Pour certaines femmes, c’est une vraie expérience de désert. Elles ont consacré leur vie à leurs enfants, et maintenant… que sont-elles censées faire ? Elles essaient de retrouver leur place, leur nouveau rôle.
Peut-être avez-vous perdu votre mari récemment, peut-être que vous prenez soin de parents âgés dont la santé décline. Peut-être que c’est votre santé : un problème chronique, une douleur persistante. Votre désert peut aussi être un profond désir non comblé de trouver un conjoint. Ou bien vous êtes mariée, mais vous portez en vous un désir inassouvi d’avoir un enfant — et Dieu, dans sa sagesse, n’a pas encore répondu à cette prière.
Peut-être avez-vous des membres de votre famille qui ne partagent pas votre foi, qui ne vous comprennent pas, et qui se moquent de vous. C’est un désert aussi. Ou bien c’est un mariage difficile, le rejet, l’abandon par un mari… Peut-être c’est la vieillesse, ce sentiment d’être inutile. Ce cri intérieur : « Seigneur, ramène-moi à la maison ! »
Vous voyez, chaque période de la vie comporte des déserts. Tout cela peut sembler bien sombre, surtout après avoir parlé des caractéristiques du désert… mais j’aimerais vous rappeler une chose : il y a une certaine beauté dans le désert. Plus la nuit est noire, plus l’endroit est reculé… et plus l’éclat des étoiles est brillant.
Ce n’est pas que les étoiles brillent plus intensément — techniquement parlant. C’est simplement qu’il n’y a pas de sources lumineuses concurrentes. Alors vous pouvez mieux voir celles qui brillent déjà. Quand vous êtes dans une grande ville, avec toutes sortes de lumières autour de vous, vous ne voyez plus le ciel étoilé. Mais dans le désert, par une nuit claire, vous pouvez voir des milliards d’étoiles. Il y a de la beauté dans le désert… il faut seulement lever les yeux pour la contempler.
J’aimerais vous rappeler ceci : au cœur des épreuves, au cœur des difficultés, au milieu du danger, et dans le feu de l’épreuve… il y a des bénédictions que vous ne pourrez jamais connaître si vous ne passez pas par le désert.
Dieu veut se révéler à vous. Il veut vous montrer sa gloire. Il veut vous dévoiler son cœur. Il veut vous faire connaître ses voies et sa grâce. C’est justement pendant votre traversée du désert qu’il choisira d’agir.
Leslie : Si ce message qu’on vient d’entendre aujourd’hui résonne en vous, j’espère que vous êtes encouragées à persévérer, à ne pas abandonner.
Quand on traverse une situation difficile, est-ce que cela signifie forcément que l'on est en train de se faire discipliner ? Ou est-ce que c’est peut-être une invitation… à nous rapprocher de Dieu, à réévaluer notre relation avec lui? C’est ce qu'on va explorer la prochaine fois avec Réveille Nos Coeurs.
J’espère que vous nous rejoindrez pour ce prochain podcast.
D’ailleurs si vous avez peut-être manqué des podcasts précédents, je vous invite à aller sur notre site RNC.com. Là, vous trouverez tous les épisodes déjà diffusés avec les transcriptions.
C’est le bon moment pour conclure par une prière.
Nancy : Seigneur, mon cœur se tourne vers celles qui écoutent ce programme aujourd’hui et qui traversent en ce moment un désert. Je ne peux pas imaginer quelles sont les situations qu’elles connaissent, ce qu’elles traversent, ce qu’elles doivent endurer, ce qu’elles ressentent. Merci, Seigneur, parce que toi, tu le sais.
Merci parce que tu comprends. Merci, parce que tu es là. Je te prie, par ta grâce, de faire briller ta lumière dans la nuit noire de leur âme, de leur révéler ta gloire et ta grâce. Je te demande aussi d’apporter ta consolation, ta paix, ton assurance. Et même si elles ne ressentent pas ta présence, qu’elles sachent que tu es là, malgré tout.
Merci, Seigneur, de ne jamais nous abandonner dans nos déserts avec les bêtes sauvages, les tentations, la faim ou la solitude. Même au milieu de tout cela, tu es encore là. Tu es toujours Dieu et tu es toujours bon. Merci, Seigneur. Je prie au nom de Jésus. Amen.
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Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 ©
Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.
Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille Nos Cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.