
Surprise dans le désert
Leslie Basham : Est-ce que les temps de déserts dans nos vies sont des passages inévitables?
Nancy Leigh DeMoss : Bien souvent, après des temps de bénédiction, de victoire et d’abondance… il se peut que vous vous retrouviez dans un désert. Alors, ne soyez pas surprises… Il ne faut pas que vous soyez prises au dépourvu. Et souvenez-vous que Dieu ne va jamais vous abandonner au milieu du désert.
Leslie Basham : Vous écoutez « Réveille Nos Cœurs » .
La vie est une succession de cycles. Il y aura toujours des hauts et des bas. Et ce n’est pas nécessairement mauvais en soi. Ces périodes peuvent nous aider à développer notre foi. Dans la suite de cette série : « Traverser les déserts de la vie » , on va découvrir comment traverser autant les moments difficiles que les moments de joie.
Nancy Leigh DeMoss : Nous …
Leslie Basham : Est-ce que les temps de déserts dans nos vies sont des passages inévitables?
Nancy Leigh DeMoss : Bien souvent, après des temps de bénédiction, de victoire et d’abondance… il se peut que vous vous retrouviez dans un désert. Alors, ne soyez pas surprises… Il ne faut pas que vous soyez prises au dépourvu. Et souvenez-vous que Dieu ne va jamais vous abandonner au milieu du désert.
Leslie Basham : Vous écoutez « Réveille Nos Cœurs » .
La vie est une succession de cycles. Il y aura toujours des hauts et des bas. Et ce n’est pas nécessairement mauvais en soi. Ces périodes peuvent nous aider à développer notre foi. Dans la suite de cette série : « Traverser les déserts de la vie » , on va découvrir comment traverser autant les moments difficiles que les moments de joie.
Nancy Leigh DeMoss : Nous sommes en train de réfléchir ensemble à ces traversées du désert et à la façon dont elles surgissent dans nos vies : pourquoi Dieu les permet ? À quoi ressemblent-elles concrètement ? À quoi faut-il s’attendre ? Comment y survivre déjà, mais surtout grandir pendant ces périodes désertiques.
Nous avons vu dans le dernier podcast que Dieu permet que tous ses enfants passent par des traversées du désert, pas seulement certains, mais tous. Lorsque vous traversez une époque de sécheresse spirituelle, une période d’adversité, de difficulté, d’épreuve ou de tentation, vous ne devriez jamais croire que Dieu est fâché contre vous ou qu’il ne vous aime pas. Au contraire, cela pourrait être une expression de son amour. Il veut vous façonner, vous modeler et vous apprendre à marcher par la foi.
Nous avons besoin de traverser des déserts dans notre vie. Si nous restions toujours uniquement au sommet des montagnes… Peut-être pensez-vous : « Ce serait formidable ! » Eh bien non, ce ne serait pas si formidable que cela. Sans ces traversées désertiques, on passerait à côté de nombreuses facettes du caractère et des voies de Dieu.
Lors de la dernière session, nous avons également souligné que souvent, les traversées du désert viennent immédiatement après une période où vous avez vécu une bénédiction particulière, une grande victoire spirituelle, une expérience intense avec Dieu ou un temps d’abondance. Il semble fréquemment que ces déserts succèdent à ces moments forts.
Nous avons lu le passage de Marc chapitre 1 où Jean baptise Jésus dans le Jourdain. C’est une expérience spirituelle très forte. Dieu fait entendre sa voix du haut du ciel. Le Saint-Esprit descend sous la forme d’une colombe. Les cieux se sont ouverts et Dieu a déclaré : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute mon approbation » (Marc 1.11). Jésus venait de vivre ce temps fort spirituel, cette reconnaissance publique de sa véritable nature.
La Bible nous dit : « Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert où il passa 40 jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient » (Marc 1.12–13).
Ainsi, nous voyons que Jésus venait de vivre ce moment intense de bénédiction, d’abondance spirituelle et de grande victoire, puis l’Esprit l’a conduit, on peut même dire poussé, dans le désert.
Jésus n’est pas un cas isolé. Vous pouvez remarquer ce même schéma dans l’Ancien Testament. Je vous invite à ouvrir votre Bible dans le livre de l’Exode. Je vais vous montrer comment les Israélites ont vécu une expérience très semblable, et ce même à plusieurs reprises.
Prenez Exode chapitre 15 et observez sa structure avec moi. C’est vraiment remarquable. Exode chapitre 15, à partir du verset 19. Regardons ensemble ce qui se passe ici. D’abord un peu de contexte : le peuple d’Israël vient tout juste d’être délivré de quatre cents ans d’esclavage en Égypte. Dieu avait accompli des miracles extraordinaires et avait envoyé de nombreuses plaies contre les Égyptiens. Finalement, il est parvenu à faire plier Pharaon qui leur a finalement dit : « Allez-vous-en d’ici ! » C’est à ce moment que le peuple a pu partir.
Ils arrivent devant la mer Rouge, la situation semblait sans espoir. Comment allaient-ils traverser ? Des montagnes à gauche, des montagnes à droite, la mer Rouge devant, et derrière, l’armée égyptienne qui les poursuivait et menaçait de les rattraper. Tout semblait perdu. Le peuple était désespéré. Ils crièrent à Dieu. Dieu indiqua alors à Moïse ce qu’il devait faire. Et Dieu fit traverser la mer Rouge au peuple d’Israël à pied sec.
Lisons Exode 15, verset 19 :
« Oui, les chevaux du pharaon, ses chars et ses cavaliers ont pénétré dans la mer, [à la poursuite des Juifs], et l’Éternel en a ramené l’eau sur eux, alors que les Israélites ont marché à pied sec au milieu de la mer. »
C’était une expérience vraiment extraordinaire ! Imaginez un instant : il ne s’agit pas simplement d’une dizaine de personnes essayant timidement de traverser un petit cours d’eau. Non ! On parle ici de deux millions d’Israélites bloqués par une immense étendue d’eau devant eux. Impossible de passer. C’est alors que Dieu intervient, il divise la mer, il ouvre un large chemin sec au milieu de l’eau, et tout le peuple traverse à pied sec. L’armée égyptienne arrive juste derrière, mais les eaux se referment sur elle et l’engloutissent. C’est vraiment une scène dramatique et spectaculaire.
Vous croyez que le peuple d’Israël a cru en Dieu à ce moment-là ? « Oui, Seigneur ! Bravo ! Tu as vaincu les Égyptiens qui nous gardaient en esclavage depuis quatre cents ans ! Quelle victoire incroyable ! » Ils étaient comme de tout nouveaux croyants qui n’arrivent pas à réaliser tout ce que Dieu vient de faire pour eux. C’était tellement merveilleux, tellement enthousiasmant et triomphant !
Au verset 20, on les voit louer l’Éternel.
Miriam la prophétesse, la sœur d’Aaron, prit à la main un tambourin et toutes les femmes sortirent à sa suite avec des tambourins et en dansant. 21 Miriam répondait aux Israélites : « Chantez en l’honneur de l’Éternel, car il a fait éclater sa gloire ; il a précipité le cheval et son cavalier dans la mer. »
C’est un moment de louange extraordinaire. Je veux dire… les gens applaudissent, chantent, dansent, ils sont en feu ! Il y a de la joie, une vraie fête, une célébration. C’est incroyable !
Maintenant, regardez le verset 22 : « Moïse fit partir Israël de la mer des Roseaux et ils prirent la direction du… [De quoi ?]du désert de Shur. Après 3 journées de marche dans le désert, ils ne trouvèrent pas d’eau. »
Ils venaient pourtant de quitter un endroit rempli d’eau, la mer Rouge. Et Dieu avait montré qu’il savait parfaitement gérer l’eau. Il y avait de l’eau là où ils n’en voulaient pas. Et maintenant, ils entrent dans le désert… et là, ils ont besoin d’eau pour survivre.
Encore une fois, on ne parle pas juste de quelques personnes. On parle de millions de personnes, de mamans, de papas, de grands-mères, de petits enfants, de bébés. Et il n’y a pas d’eau. Ils sont dans le désert, dans un lieu aride, désolé.
Ça n’a pas pris beaucoup de temps, 3 jours à peine. Ils quittent la mer Rouge, ce lieu de grande victoire. Quel est le tout premier endroit où Dieu les conduit ? Dans le désert. Dans un lieu sec et difficile. C’est très souvent qu’il agit comme ça.
Regardez ce qui se passe au verset 27 du chapitre 15 de l’Exode…
Ils arrivèrent à Elim, où il y avait 12 sources d’eau et 70 palmiers. Ils campèrent là, près de l’eau.
Dieu les a conduits vers une oasis. Dieu a répondu à leurs besoins. Il a manifesté sa grandeur.
Là, vous pourriez dire : « Ah, Seigneur, on est enfin sortis de ce désert. Heureusement qu’on est arrivés dans cette oasis. » Mais combien de temps dure cette pause dans l’oasis ? Regardez le verset suivant.
Chapitre 16, verset 1 : « Toute l’assemblée des Israélites partit d’Elim, et ils arrivèrent » [où donc ? dans le désert], « dans le désert de Sin qui est entre Élim et le Sinaï, le quinzième jour du deuxième mois après leur sortie du pays d’Égypte. »
Ils n’étaient même pas sortis d’Égypte depuis deux mois qu’ils étaient déjà dans leur deuxième traversée du désert. Et qu’est-ce qui précède cette deuxième traversée du désert ? Une pause dans une oasis. Un temps de joie et de célébration de la fidélité de Dieu, de la manière dont il prend soin de son peuple. Maintenant, les voilà de nouveau… dans le désert.
Alors, au chapitre 17 — on ne va pas tout lire — mais c’est l’histoire du peuple d’Israël à Rephidim, un endroit où, une fois de plus, ils ont connu la bénédiction et l’abondance. C’est là que Moïse a frappé le rocher pour en faire sortir de l’eau. Vous vous souvenez ? C’est dans Exode 17. Ils ont vu la main miraculeuse de Dieu.
C’était une grande victoire. C’est aussi là qu’ils ont combattu les Amalécites. Vous vous rappelez ? C’est l’épisode où Josué mène le combat pendant que Moïse lève les bras — et Aaron et Hur sont à ses côtés pour les soutenir. Ils ont vu la puissance de Dieu, la victoire de Dieu. Une victoire éclatante. Une bénédiction abondante. De l’eau qui coule du rocher. L’ennemi anéanti. Voilà ce qu’on trouve dans le chapitre 17.
On arrive au chapitre 18 qui est comme une parenthèse, et puis ensuite au chapitre 19. Exode 19, verset 1 : « Le jour même du troisième mois après leur sortie d’Égypte, les Israélites arrivèrent » [où arrivent-ils ?] « ils arrivèrent dans le désert du Sinaï. »
Troisième mois… troisième désert. Et encore une fois, qu’est-ce qui précède ce désert ? Un moment de bénédiction extraordinaire, de victoire.
Vous commencez à voir la structure qui se dessine ? La délivrance de la mer Rouge. Ils entrent dans un désert, il n’y a pas d’eau. Dieu leur offre une oasis et répond à leurs besoins. Ensuite ? Encore un désert. Un lieu aride. Et là, Dieu accorde une grande victoire à Rephidim. L’eau jaillit du rocher. Ils triomphent de l’ennemi. Ensuite ? De nouveau, le désert, le lieu de la solitude.
Cela fait partie des voies de Dieu. Il sait que si notre vie n’est faite que de victoire, d’abondance et de bénédictions en quantité, il ne nous faudrait pas longtemps avant de devenir orgueilleuses et suffisantes, nous finirions par nous appuyer sur nos propres forces, en pensant que nous n’avons plus besoin de lui. Nous nous installerions confortablement, reposant sur nos acquis, et nous arrêterions de prier. Nous cesserions de louer le Seigneur. Nous ne lèverions plus les yeux vers lui en cas de besoin.
Mais Dieu veut que nous dépendions de lui. Il veut que nous nous rappelions à quel point nous avons besoin de lui, que nous ne pouvons pas vivre sans lui. Alors il nous conduit dans le désert, là où il n’y a pas d’eau. Il fait chaud, c’est aride, sec, stérile, isolé, inhabité — tout cela — afin que nous nous retrouvions dans une situation où nous sommes obligées de crier vers lui.
Israël n’est pas le seul à avoir connu ces hauts et ces bas. Je pense au prophète Élie dans l’Ancien Testament. Vous vous souvenez de 1 Rois 18, où il a eu cette confrontation incroyable avec les faux prophètes de Baal ? C’était intense.
À cette époque, il y avait cette méchante reine, Jézabel, qui régnait, et elle faisait tuer les prophètes de Dieu. Les vrais prophètes de l’Éternel devaient se cacher dans des grottes. Et le peuple adorait Baal. Les Juifs se tournaient vers de faux dieux.
Élie, lui, sort et prend position pour Dieu — comme certaines d’entre vous le font peut-être sur votre lieu de travail ou dans votre école. Élie a vu Dieu envoyer le feu du ciel. Baal était censé être le dieu du feu… mais c’est Dieu, Yahweh, qui est le vrai Dieu du feu. Dieu envoie donc le feu, il triomphe, il écrase les faux prophètes et ceux qui les suivaient, et il manifeste sa puissance extraordinaire.
Et Élie ? C’est l’homme de Dieu. C’est l’homme fort du moment. Le prophète, celui qui a prié, et toutes ces choses sont arrivées. On pourrait penser qu’à partir de là, c’est le prédicateur que tout le monde veut inviter, celui que tout le monde admire, parce qu’il est l’homme de Dieu.
Mais Dieu ne veut pas qu’il devienne orgueilleux. Dieu ne veut pas qu’il pense qu’il est quelqu’un d’important, parce qu’en réalité, Élie n’est rien, c’est Dieu qui a accompli tout cela.
Où le retrouve-t-on au chapitre suivant ? Dans 1 Rois 19, Élie est dans le désert. Il est épuisé. Découragé. Déprimé. Il a perdu toute joie de vivre. Il a peur de la reine Jézabel. Pourtant, il vient tout juste d’être témoin de l’incroyable puissance divine… et maintenant, il tremble devant cette méchante femme. Il est à bout. Il demande même à Dieu de lui ôter la vie.
Comment passe-t-il du statut de héros à celui zéro en si peu de temps ? Très souvent, la traversée du désert survient juste après des moments de bénédiction et de victoire.
J’ai pu constater cela très souvent, dans la vie d’autres personnes, mais aussi dans la mienne. Cette semaine, j’échangeais des e-mails avec une amie, et nous parlions d’une période de sa vie où elle avait vécu ce genre d’expérience. J’en avais vaguement entendu parler à l’époque, mais je n’avais pas vraiment suivi les détails. Cela remonte maintenant à quelques années.
Elle s’appelle Michèle, c’est une femme membre de l’équipe de notre ministère. Elle avait accompagné un groupe de filles durant un programme pour jeunes filles que nous avons contribué à développer à Réveille Nos Cœurs. Il s’agit d’enseignements sur la pureté morale.
Mon amie Michèle, elle, n’avait pas de filles. Elle avait deux petits garçons à l’époque. Mais elle avait à cœur de servir les enfants de notre équipe, en particulier certaines des filles. Et quand elle a découvert ce programme, elle a dit : « J’aimerais vraiment faire cela avec les filles de notre équipe. »
Il y a quelques années, elle a réuni ce petit groupe de filles âgées de sept à onze ans — une douzaine environ — et elle les a accompagnées pour suivre ce programme. Elles ont passé un merveilleux moment ensemble. Les mamans étaient impliquées, les filles aussi. Et Michèle faisait tout cela, non pas parce qu’elle avait des filles, mais parce qu’elle était impliquée auprès de ces jeunes filles de notre ministère.
C’était une belle étude. Les filles ont adoré. Les mamans aussi. On a terminé avec une cérémonie, où les mamans ont prié pour leurs filles et les ont bénies. Tout le monde pleurait à chaudes larmes. C’étaient des moments très forts.
Ensuite, nous avons enregistré quelques émissions pour Réveille Nos Cœurs afin de partager cette expérience. Michèle était un peu le moteur de tout cela. Les gens la remerciaient, lui disaient combien c’était formidable — et ça l’était vraiment.
Dieu a profondément touché le cœur de ces jeunes filles, et a transformé leur relation avec leur maman. C’était un temps très fort. Cela a duré environ huit semaines. Dieu a agi. Tout le monde était très enthousiaste.
Vers la fin du programme, Michèle a découvert qu’elle attendait son troisième enfant. Elle m’a écrit récemment pour partager avec moi le cheminement par lequel Dieu l’a fait passer, juste après cette expérience spirituelle si forte qu’elle venait de vivre avec ces jeunes filles.
Elle m’a dit : « J’étais tellement enthousiaste de voir ce que Dieu faisait à travers le programme et la cérémonie que nous avions vécue. » C’est alors qu’elle a appris qu’elle était enceinte. Elle a dit : « J’étais remplie de joie à l’idée que Dieu pourrait peut-être, un jour, me donner une fille à qui je pourrais enseigner toutes ces choses, et avec qui je pourrais vivre un moment aussi spécial. » Elle avait déjà deux garçons, et là, elle pensait : « Peut-être que Dieu va me donner une fille » — ce qu’il a fait, d’ailleurs.
Mais elle a ajouté : « Le problème, c’est que quand je suis enceinte, je suis extrêmement malade pendant les quatre premiers mois. » Et quand elle dit extrêmement malade, ce n’est pas juste quelques nausées le matin. Non, cette amie devient vraiment très, très malade. Elle perdait beaucoup de poids. Pourtant, elle n’est déjà pas bien grosse.
Elle a dit : « Après une période aussi enthousiasmante dans le ministère, je suis tombée tellement malade que je ne pensais pas pouvoir continuer. » Elle est enceinte, malade, elle maigrit… Et puis elle a dit :
« Pendant plusieurs semaines, j’ai sombré dans une profonde dépression. Je me sentais tellement seule, tellement malade, tellement abattue. J’essayais de crier à Dieu… et puis, j’ai commencé à lui en vouloir. Je lui reprochais d’avoir permis que mon corps soit aussi malade pendant ma grossesse. Cela a duré des semaines, et je me suis retrouvée dans un état de désespoir total. »
Elle a été vraiment très honnête — je lui ai demandé la permission de partager cela avec vous, et elle me l’a donnée. Elle est tellement reconnaissante pour ce que Dieu a fait dans sa vie à travers cette épreuve, qu’elle est maintenant prête à ce que d’autres entendent son témoignage. Elle m’a dit :
« Dans mon cœur, je disais en secret à Dieu : “Prends cet enfant, parce que je ne veux pas continuer comme ça. Je veux retrouver ma vie d’avant.” »
Voici une femme qui, deux mois plus tôt, était en retraite spirituelle avec ce groupe de jeunes filles. Elle appréciait sa vie d’épouse, de maman, et servir auprès de ces autres jeunes femmes. Maintenant, voilà que sa vie arrive dans une période désertique. Elle est malade physiquement. Elle souffre. Elle doit être hospitalisée et les médecins font tout leur possible pour la maintenir en vie. Elle est vulnérable. Épuisée. À bout de forces.
Elle est d’autant plus vulnérable qu’elle sortait d’un temps spirituel très fort et très fructueux. Non seulement elle est affaiblie physiquement, mais aussi émotionnellement, spirituellement. Elle est vidée. Et elle perd espoir.
Élie a prié : « Seigneur, prends ma vie. » Michèle, elle, a prié : « Seigneur, prends ce bébé. » Elle est en colère contre Dieu, en plein cœur de ce désert.
Mais Dieu ne l’a pas laissée dans le désert. Il n’a pas laissé son Fils dans le désert. Il n’a pas laissé Élie dans le désert. Et il ne vous laissera pas, vous non plus, dans le désert. Il sait exactement combien de temps vous devez y rester. Il sait ce qu’il veut accomplir dans votre vie pendant cette phase difficile. Et Dieu œuvre avec douceur dans la vie de Michèle. Je vais vous raconter la fin dans un instant.
Mais je veux que vous reteniez bien cette structure. Bien souvent, après des temps de bénédiction, de victoire et d’abondance… il se peut que vous vous retrouviez dans un désert. Alors, ne soyez pas surprises. Ne soyez pas prises au dépourvu.
Vous savez, quand vous allez en camp pendant l’été, vous prenez un engagement spirituel fort. Vous jetez quelque chose dans le feu. Vous vous avancez à un appel. Vous donnez un témoignage. Et c’est magnifique, vous avez l’impression d’être sur un petit nuage.
Et puis, vous rentrez chez vous… et là, c’est la vraie vie. Avec de vrais parents, de vrais frères et sœurs, une vraie école, un vrai travail. Ou bien vous participez à un rassemblement chrétien, et Dieu agit puissamment en vous. Et dès votre retour à la maison, vous découvrez que tout est sens dessus dessous.
Ça, c’est la vraie vie. Un moment, on est au sommet de la montagne avec Jésus… et l’instant d’après, on se retrouve dans la routine du quotidien — parfois bien pénible. C’est une traversée du désert. Cela survient souvent après des moments forts spirituellement.
Le problème, c’est que ça nous surprend parce qu’on s’imagine qu’après une expérience spirituelle forte ou une grande bénédiction, ça va continuer sur la même lancée. Mais non, ce n’est pas le cas. Et ce ne sera jamais le cas… tant que nous ne serons pas au ciel. Il n’y a pas de déserts au ciel ! Mais en attendant ce jour-là, il y aura inévitablement des traversées du désert. C’est l’une des façons par lesquelles Dieu agit.
Ce n’est pas un accident. Dieu ne vous a pas abandonnées. Il ne vous a pas oubliées. Il est impossible d’éviter les traversées du désert. Cela est nécessaire si vous voulez grandir. Souvenez-vous que Dieu a un but, il a un plan. C’est Dieu lui-même qui a conduit Jésus dans le désert. C’est Dieu qui a conduit les enfants d’Israël dans le désert. Et c’est dans le désert que Dieu veut vous rencontrer.
Et nous verrons, tout au long de cette série, que c’est précisément dans le désert que Dieu vous révélera des aspects de sa gloire, de sa grâce, de son caractère… que vous ne pourriez pas découvrir autrement.
Les traversées du désert peuvent donc en réalité se révéler une bénédiction. Et c’est pour cela que je veux insister là-dessus, ne les méprisez pas. N’y résistez pas. Ne fuyez pas les déserts, mais acceptez-les. Souvenez-vous que Dieu ne vous abandonnera jamais au milieu du désert.
J’échangeais par e-mail avec mon amie Michèle à propos de son expérience. Après m’avoir raconté ce qu’elle avait traversé, elle m’a décrit comment Dieu l’avait délivrée de son désert. Je ne vais pas entrer dans les détails pour l’instant…
Mais elle a dit :
Et maintenant, environ un an plus tard… j’ai cette magnifique petite fille que j’avais tellement espérée pendant ces semaines où j’étais avec le groupe de filles. J’ai réalisé que Dieu était vraiment mon Roi, mon Abba (Père), mon grand Médecin. Je l’aimais, et j’avais terriblement besoin de lui… mais j’avais simplement perdu de vue à quel point il est puissant.
C’est si facile d’oublier, quand on est dans le désert, facile d’oublier même jusqu’à sa présence. Souvenez-vous : le désert ne dure pas toujours. Dieu a des projets, et un but pour vous. De l’autre côté du désert, vous découvrirez de nouveaux aspects de la gloire et de la grâce de Dieu que vous n’auriez peut-être jamais pu découvrir autrement.
Si, en ce moment, vous vivez une période de bénédictions, de victoire, d’abondance, c’est très bien. Mais sachez qu’il est probable que cela soit suivi d’une traversée du désert. Et c’est très bien aussi. Si vous êtes déjà dans le désert, cette série vous rappellera que cela ne durera pas toujours. Dieu a un but dans tout cela. Il a un plan avec cette traversée du désert. Et il a un plan pour vous dans ce désert. Laissez Dieu accomplir son œuvre, et sachez que tout cela fait partie de son plan pour vous rendre semblable à Jésus.
Leslie Basham : Que vous soyez sur les hauteurs ou dans le creux de la vague, ce qu’on a vu aujourd’hui nous apporte du réconfort et de l’espoir.
Même si les circonstances de la vie nous font passer par des hauts et des bas, la Parole de Dieu, elle, reste toujours fiable. Nous pouvons lui faire entièrement confiance. Quand on traverse un désert émotionnel, les promesses de la Parole de Dieu sont une véritable bouée de sauvetage. On peut s’appuyer sur ces promesses bibliques solides, même si ce n’est pas ce que nous ressentons au niveau émotionnel.
Mais le désert peut aussi être un lieu de grandes tentations. On va voir cela dans le prochain épisode. Pour aujourd’hui, on va conclure par une prière.
Nancy Leigh DeMoss : Seigneur, je te remercie du fond du cœur pour ces récits que tu nous as donnés — l’expérience de Jésus ou des Israélites dans le désert. Ainsi, lorsque nous passons nous aussi par le désert, après des temps forts spirituels, nous pouvons être sûres que ce n’est pas parce qu’il y a un problème, mais parce que tu as un plan.
Tu nous as montré que c’est une structure qui se répète dans la Bible et que c’est dans le but de nous faire du bien. Si nous te laissons faire, cette traversée du désert peut devenir une bénédiction. Merci également pour les oasis, ou les saisons d’abondance que tu mets sur notre route. Je veux te dire merci aussi pour les moments où tu retires tout cela, où tu nous emmènes 1là où il n’y a plus d’eau, plus personne, où on ne ressent plus ta présence — où il ne nous reste qu’à te faire confiance.
Merci de nous aimer au cœur même de la solitude. Merci parce que tu ne nous laisses jamais dans le désert. Enseigne-nous ce que tu veux nous enseigner à travers ces déserts. Et fais qu’en sortant de là, nous te ressemblions davantage, Jésus — c’est en ton nom que nous prions, amen.
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Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 ©
Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.
Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille Nos Cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.