
Exigences dans le désert
Leslie Basham : Bienvenue à l’écoute de ce podcast d’aujourd’hui ! C’est un sujet passionnant qui nous attend...
Nancy Leigh DeMoss : C’est une chose de demander à Dieu de répondre à nos besoins, de prier pour notre pain quotidien. Mais c’en est une autre d’avoir des exigences personnelles. « Seigneur, tu dois faire ceci ou cela, et tu dois le faire à ma manière et au moment que moi, je choisis. »
Leslie : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs, et aujourd’hui on continue la série « Traverser les déserts de la vie » .
Il y a des moments où Dieu semble si proche, et où notre cœur déborde de gratitude envers lui. Mais, il y a aussi d’autres moments qui sont bien plus arides… Alors, quand tout est sec autour de moi, peut-être même en moi, est-ce que j’arrive quand même à choisir d’adorer Dieu …
Leslie Basham : Bienvenue à l’écoute de ce podcast d’aujourd’hui ! C’est un sujet passionnant qui nous attend...
Nancy Leigh DeMoss : C’est une chose de demander à Dieu de répondre à nos besoins, de prier pour notre pain quotidien. Mais c’en est une autre d’avoir des exigences personnelles. « Seigneur, tu dois faire ceci ou cela, et tu dois le faire à ma manière et au moment que moi, je choisis. »
Leslie : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs, et aujourd’hui on continue la série « Traverser les déserts de la vie » .
Il y a des moments où Dieu semble si proche, et où notre cœur déborde de gratitude envers lui. Mais, il y a aussi d’autres moments qui sont bien plus arides… Alors, quand tout est sec autour de moi, peut-être même en moi, est-ce que j’arrive quand même à choisir d’adorer Dieu ? Et vous? Je vous invite à réfléchir à cette question pendant qu’on écoute le message d’aujourd’hui.
Nancy : Dans cette série, nous avons déjà dit que les déserts sont inévitables. Si vous êtes chrétiennes depuis un certain temps, vous savez que c’est vrai. Par la force des choses, dans nos vies, il y a des traversées du désert. Ces expériences peuvent être liées à des problèmes physiques, à des soucis de santé. Cela peut être une période de difficultés financières ou de stress. Peut-être que vous êtes dans une période de votre vie particulièrement éprouvante : une jeune maman, une maman avec plein d’enfants en bas âge, ou encore une femme dont les enfants viennent de quitter la maison.
Un changement dans notre vie peut souvent être suivi par une traversée du désert. Certaines parmi vous ont peut-être déménagé récemment, et vous devez passer des fêtes ou des anniversaires sans les personnes qui vous entouraient auparavant par exemple. Vous avez été déracinées. Cela peut vraiment donner cette impression de se retrouver au milieu du désert.
Parfois, ce sont simplement des changements dans les relations, dans les responsabilités ou un passage à une nouvelle phase de la vie. Le désert peut être ce moment où vous êtes complètement épuisées parce que vous mettez toutes vos forces au service du Seigneur ou des autres, jusqu’à en être vidée. Et lorsque nous sommes affaiblies, vulnérables, nous nous retrouvons souvent dans le désert.
Quand Jésus était dans son désert pendant quarante jours, il n’a rien mangé de tout ce temps. L’évangile de Marc, chapitre 1, nous donne ce petit détail : il avait faim. On se dit : « Évidemment qu’il avait faim! » Mais je pense que cela nous aide à réaliser que Jésus connaît parfaitement notre condition humaine, nos points de faiblesse. Il est aussi passé par ces moments où nous avons l’impres sion d’errer dans un désert sans fin.
Dire qu’il y a encore quelques mois, quand vous lisiez la Parole de Dieu, elle était vivante pour vous. Les larmes vous montaient aux yeux. Elle vous touchait profondément, vous la lisiez avec une telle joie. Quand vous alliez à l’église, c’était comme si chaque mot prononcé vous parlait. Et maintenant, peut-être, vous traversez une période où tout vous semble terne, sans goût, fade, ennuyeux. Vous n’arrivez plus à ressentir la présence de Dieu.
Pourtant, Dieu est bon de nous accorder ces temps où sa présence est si tangible, où nos larmes de joie coulent naturellement. Mais je crois aussi que Dieu est bon de nous donner des moments où, dans le processus de croissance de notre foi, nous apprenons à marcher avec lui, à l’aimer non pas parce que nous le sentons auprès de nous, mais parce que nous lui faisons confiance.
Nous avons besoin de ces deux temps différents. Et Dieu sait exactement quand vous avez besoin de l’un ou de l’autre. Vous pouvez vous retrouver dans un désert sur le plan familial, professionnel ou même à l’église.
Nous recevons des lettres et des e-mails de femmes qui nous disent : « Notre église traverse une période vraiment difficile » ou encore : « Je ne ressens plus la présence de Dieu dans notre église en ce moment. »
Mais dans tout cela, la question n’est pas : « Est-ce que je vais traverser un désert ? » Parce que oui, ça va vous arriver un jour ou l’autre. La vraie question, c’est : « Comment allez-vous réagir quand vous vous retrouverez dans ce désert ? » Cela ne manquera pas d’arriver un jour ou l’autre. Nous l’avons déjà dit, Dieu a des desseins précis quand il nous conduit au désert. Je ne parle pas ici des déserts qui sont dus à une correction ou à une discipline de la part de Dieu. Je parle de ces moments où Dieu permet ces saisons désertiques pour nous rendre encore plus semblables à Jésus.
C’est son plan de vous envoyer dans le désert. Ce n’est pas nécessairement parce que vous avez fait quelque chose de mal que vous avez péché, ou que Dieu vous corrige. Dieu vous aime. Même lorsqu’il vous corrige, il vous aime. Mais la vraie question, c’est : comment réagissez-vous à ce désert, à ses épreuves et à ses tentations ?
Dans l’Ancien Testament, on trouve des illustrations d’une mauvaise réaction face au désert chez les Enfants d’Israël. Ils se sont trompés à chaque fois ! En fait, cela me réconforte un peu, dans le sens où moi aussi, je me trompe très souvent. Je réalise combien Dieu est miséricordieux, combien il est patient, et que même s’ils n’ont pas bien réagi dans leurs déserts, Dieu les a tout de même conduits jusqu’à la Terre promise.
Le chemin a été bien plus long que prévu. Ils on fait un grand détour. Dieu va vous conduire à la maturité spirituelle, pour ressembler à Christ, dans cet état glorifié, au Ciel, mais pour ressembler à Jésus, le chemin peut être un peu plus long que prévu si vous réagissez mal face à l’épreuve du désert.
Dans nos vies, la réaction naturelle face au désert ressemble tellement à celle des enfants d’Israël. Ils ont endurci leur cœur contre Dieu. C’est pourtant Dieu lui-même qui les avait conduits dans le désert, mais leur réaction instinctive a été d’endurcir leur cœur.
Cela s’est manifesté de deux façons : d’abord, l’incrédulité, et ensuite, la rébellion. Incrédulité et rébellion. Ils ont commencé par douter de Dieu. L’incrédulité. Lorsqu’ils se sont retrouvés dans le désert — sans eau, sans nourriture — que pouvaient-ils faire pour subvenir à leurs besoins ? Comment allaient-ils s’y retrouver ? Comment allaient-ils affronter les obstacles et les difficultés ?
Au lieu de faire confiance à Dieu, celui qui les avait conduits là, au lieu de dire : « Seigneur, c’est toi qui nous as amenés ici. C’est ton choix. Si tu nous as conduits dans ce lieu, c’est que tu vas répondre à nos besoins » , ils ont douté de Dieu.
On retrouve cela tout au long de l’Ancien Testament. Dans le Psaume 78, verset 32, en parlant de l’errance des Israélites dans le désert, il est écrit : « Malgré tout cela, ils ont continué à pécher et n’ont pas cru à ses merveilles. » Ils n’ont pas cru. Et pourtant, Dieu n’avait cessé de manifester sa puissance, encore et encore.
Pensez à tout ce qu’ils avaient vu en Égypte. Pensez aux plaies, et à comment Dieu a mis fin à plus de quatre cents ans d’esclavage. Ils avaient vu les merveilles de Dieu. Pensez à la manière dont Dieu les a fait passer à travers la mer Rouge, à la manière dont il leur a donné la manne, à ce moment où Dieu a dit à Moïse : « Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau » (Exode 17.6), et de l’eau est effectivement sortie. Pensez à la manière dont Dieu a détruit les Amalécites pendant que Josué combattait dans la vallée, quand Moïse restait là, les bras levés vers le ciel.
Ils avaient vu les merveilles de Dieu… mais ils ont quand même douté de lui. N’est-ce pas exactement comme nous ? Nous voyons Dieu répondre à nos besoins. Nous le voyons agir. Nous l’avons vu intervenir pour d’autres. Nous lisons cela des centaines de fois dans les Écritures. Et nous l’avons vu intervenir des centaines, peut-être des milliers de fois dans notre propre vie, au fil des années. Et pourtant, il suffit qu’on se retrouve dans une impasse, on panique… et on doute.
Le Psaume 78 dit : « Ils ont parlé contre Dieu, ils ont dit : Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert ? Voici, il a frappé le rocher et l’eau a coulé, des torrents se sont déversés. […] Ils n’ont pas cru en Dieu, parce qu’ils n’ont pas eu confiance dans son secours. » (versets 19-20, 22).
Ils avaient vu Dieu agir. Ils savaient ce qu’il était capable de faire. Mais lorsqu’une situation inédite s’est présentée, ils n’ont pas cru en Dieu. Ils n’ont pas eu confiance en sa puissance pour les sauver. Exode 17.7 dit : « L’Éternel est-il au milieu de nous, oui ou non ? » Est-ce que Dieu est avec nous ? Ils ont douté.
Vous aussi, vous êtes parfois tentées de douter, surtout dans les moments où vous ne voyez pas Dieu, où vous ne voyez pas la prochaine étape, où vous ne savez pas comment il répondra à vos besoins. Vous êtes tentées de dire : « Est-ce que Dieu est vraiment là ? » Et quand vous doutez de Dieu, vous avez tendance à vouloir prendre les choses en main personnellement, à essayer de tout arranger vous-mêmes. Vous allez chercher un autre travail, vous contractez un prêt, ou vous faites quelque chose pour régler la situation par vos propres moyens.
Je me demande combien de miracles nous manquons, simplement parce que nous avons pris les choses en main nous-mêmes. Nous disons : « Je vais gérer ça. » Nous n’attendons pas le timing du Seigneur. Pareillement aux enfants d’Israël qui ont douté de Dieu. Incrédulité.
Ensuite, ils ont résisté à Dieu dans leur désert. Ils ont résisté à Dieu. Rébellion. Encore une fois, le Psaume 78.8 dit qu’ils étaient « une génération désobéissante et rebelle » . Ils se sont rebellés dans le désert contre le Très-Haut. Ils ont refusé d’écouter sa voix. Ils lui ont résisté. Ils se sont rebellés contre lui. « Dieu ne fait rien pour nous. On va s’en sortir à notre manière. »
Quand nous résistons à Dieu, quand nous nous rebellons contre lui, cela se manifeste en nous de la même façon que chez les Israélites. Savez-vous comment ? Des murmures, des plaintes, des gémissements, des critiques. C’est ça, la rébellion. Ils murmuraient contre Dieu. Ils se plaignaient du prophète de Dieu, l’accusaient. Ils accusaient Moïse. Ils rejetaient la faute sur lui.
Est-ce qu’il vous arrive, vous aussi, de rejeter la faute sur les autres quand vous êtes au milieu du désert ? « Si seulement mon mari n’avait pas eu la grande idée de faire ceci ou cela… Si mes beaux-parents n’avaient pas fait ceci ou cela… » ou « Si seulement mes enfants n’avaient pas fait ceci ou cela… » ou encore « Si seulement notre responsable de jeunesse n’avait pas fait ceci ou cela… » ou « Notre pasteur — je n’arrive pas à croire qu’il ait pu faire ceci ou cela ! »
Nous rejetons la faute sur quelqu’un d’autre, et au final, nous finissons par rejeter la faute sur Dieu. Ils se plaignaient. Ils râlaient. Ils murmuraient. Dans Exode 15, ils sont dans le désert. Ils n’ont pas d’eau, alors il est écrit : « Le peuple murmura contre Moïse en disant : Que boirons-nous ? » (Exode 15.24). « Fais quelque chose ! » Cela vous est-il déjà arrivé de dire cela à votre mari ? Ils murmuraient. Ils se plaignaient. C’est un signe de rébellion.
Dans Exode 16 — même scénario. Toute la communauté murmura contre Moïse et Aaron.
« Pourquoi ne sommes-nous pas morts de la main de l’Éternel en Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ? Au contraire, vous nous avez conduits dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette assemblée. » (Exode 16.3)
C’est vraiment incroyable tout ce qu’un cœur endurci, un cœur résistant peut vous pousser à dire. Si vous y réfléchissez clairement, vous voyez bien que ce n’est pas vrai. Ils savaient qu’ils ne voulaient pas que Dieu les fasse mourir en Égypte. Ils étaient ravis de sortir d’Égypte, à ce moment-là. Maintenant, ils parlent de tous les bons repas dont ils pouvaient profiter en Égypte. S’ils avaient réfléchi clairement, jamais ils n’auraient voulu y retourner. C’était quand même le pays où ils étaient esclaves. Maintenant, ils étaient libres. Dieu était leur Seigneur.
Dieu les avait conduits dans le désert, mais ils avaient peur. N’est-ce pas souvent la peur qui nous fait nous replier sur nous-mêmes, pleurnicher, nous plaindre, tomber dans le désespoir, murmurer et râler ?
Ensuite, ils ont exigé du soulagement. Encore un signe de rébellion. « Seigneur, nous ne sommes pas satisfaites de la manière dont tu as répondu à nos besoins. » Alors ils ont exigé du soulagement. Le Psaume 78, encore, verset 18 : « Ils ont provoqué Dieu dans leur cœur en demandant de la nourriture à leur goût. » En exigeant la nourriture qu’ils désiraient.
C’est une chose de demander à Dieu de répondre à nos besoins, de prier pour notre pain quotidien. De faire appel à lui en lui disant: “Seigneur, tu as promis de répondre à mes besoins; alors, au nom de Jésus, je te demande de le faire”. Mais c’en est une autre d’avoir des exigences personnelles. « Seigneur, tu dois faire ceci ou cela! Et tu dois le faire à ma manière et au moment que moi, je choisis. »
« Tu dois me donner un mari. Je suis fatiguée de ce désert de célibat. » « Tu dois me donner un enfant. Je suis épuisée par ce désert d’infertilité. » On devient exigeantes : « Donne un travail à mon mari. » « Donne-moi un travail. » « Donne-moi un meilleur travail. » « Donne-moi une augmentation. » On en vient à exiger de Dieu — et même parfois des autres — qu’ils comblent nos besoins maintenant, immédiatement.
Exiger de vos enfants d’atteindre certains buts. Exiger de Dieu qu’il change vos enfants ou qu’il change votre mari. « Seigneur, je suis fatiguée de vivre avec cet homme tel qu’il est. Il est paresseux. Il manque de discipline. Il n’est pas productif. Il n’a pas un cœur tourné vers toi. Il ne veut pas travailler. » etc., etc.
Vous posez vos exigences : « Dieu, change ma situation. » Et Dieu vous répond : « En fait, je veux utiliser cette situation pour te changer, toi. Je peux changer ton mari. Je peux changer tes enfants. Je peux te donner un emploi. Je peux te restaurer dans ta santé. Mais c’est toi que je veux changer. »
D’autres fois, nous disons : « J’en ai assez de ces douleurs. Enlève-moi ces problèmes. » Nous devenons exigeantes. C’est de la rébellion. C’est dire : « Seigneur, je ne me soumets pas à ta volonté ni à tes choix pour cette période de ma vie. » C’est de la rébellion.
Hébreux chapitre 3 nous décrit ce qui s’est passé lorsque les enfants d’Israël ont réagi avec incrédulité et rébellion. Permettez-moi de vous poser une question : si vous avez votre Bible avec vous, prenez ce passage — Hébreux, chapitre 3. Lisez cette description avec moi, pour comprendre ce qui s’est passé, et pourquoi il est si important pour nous d’apprendre de l’exemple des Israélites.
Comme Paul l’a dit aux Corinthiens : « Tous ces faits leur sont arrivés pour servir d’exemples, et ils ont été écrits pour notre instruction. » (1 Corinthiens 10.11)
Revenons à Hébreux chapitre 3, à partir du verset 7 :
« C’est pourquoi, comme le dit le Saint-Esprit, aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur comme lors de la révolte, comme le jour de la tentation dans le désert : là, vos ancêtres m’ont provoqué, ils m’ont mis à l’épreuve et ils m’ont vu agir pendant 40 ans. C’est pourquoi j’ai été irrité contre cette génération et j’ai dit : Ils ont toujours un cœur qui s’égare, ils n’ont pas connu mes voies. » (vv. 7-10).
En fait, la manière dont vous réagissez dans le désert dépend de votre cœur. Dieu désire accomplir une œuvre en vous et la façon dont votre cœur y répond déterminera comment vous traverserez votre désert. Dieu a dit : « Ils ont toujours un cœur qui s’égare » .
« Ils n’ont pas connu mes voies. Aussi, j’ai juré dans ma colère : ils n’entreront pas dans mon repos ! » (versets 10-11). Vous voyez, Dieu préparait un repos — un lieu d’abondance, de paix — pour son peuple. Mais le chemin vers ce repos passait par le désert.
Les enfants d’Israël ont dit : « Non, nous voulons le repos maintenant. Nous ne voulons pas traverser ce désert. Nous ne voulons pas d’épreuves. Nous ne voulons pas affronter les obstacles pour atteindre ce lieu d’abondance, de paix, de repos et de liberté. Nous voulons le repos maintenant, et à notre manière. »
Dieu a dit : « Parce qu’ils n’ont pas connu mes voies et qu’ils ont endurci leur cœur contre moi, je leur ai dit : vous n’allez pas expérimenter mon repos. »
L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit au verset 12 [et ceci, c’est pour vous, mes amies] : « Faites attention, frères et sœurs : qu’aucun de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule. » Saviez-vous que douter de Dieu, répondre par l’incrédulité, c’est avoir un cœur mauvais ? Nous avons tendance à justifier cela. Et c’est valable pour moi aussi. Je me dis : « C’est normal que je ressente cela. Vous ressentiriez la même chose si vous étiez à ma place. Je ne suis pas en train de défier Dieu. J’ai juste peur. »
Mais si cette peur conduit à l’incrédulité, à douter de lui, Dieu appelle cela un cœur mauvais. Et cela devrait nous pousser à prendre l’incrédulité très au sérieux. Chaque fois que je ne crois pas Dieu, que je ne lui fais pas confiance, que je ne m’appuie pas sur lui, mon cœur est mauvais.
Il dit donc :
« Faites attention, frères et sœurs : qu’aucun de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule qui le détourne du Dieu vivant. Au contraire, encouragez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire : “Aujourd’hui”, afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse, trompé par le péché. » (versets 12-13)
Quand on est en pleine traversée du désert, c’est tellement important de faire partie d’une communauté de foi. D’avoir autour de nous des personnes qui nous aiment assez pour nous regarder dans les yeux et nous poser ces questions essentielles :
- Est-ce que tu fais confiance à Dieu ?
- Est-ce que tu crois en Dieu ?
- Ton cœur est-il en train de s’endurcir ?
- Reçois-tu la grâce de Dieu ?
- Arrives-tu à chercher Dieu dans cette situation ?
Parfois, quand vous êtes dans ce genre de situation, vous n’avez pas envie que quelqu’un vienne vous lancer ces questions en pleine face. Pourtant, c’est justement à ce moment-là qu’on en a besoin. Nous avons besoin — j’ai besoin — d’avoir de telles personnes dans ma vie. Vous avez besoin de ces personnes dans votre vie. Des personnes qui seront honnêtes avec nous, qui nous exhorteront, qui nous encourageront, qui nous pousseront avec amour, avec compassion, mais avec honnêteté.
Exhortez-vous les unes les autres. À quelle fréquence ? Tous les jours. Il ne me faut pas plus de vingt-quatre heures pour que mon cœur bascule dans l’incrédulité. C’est pour ça que chaque jour, j’ai besoin de rendre des comptes à d’autres croyants. J’ai besoin que des personnes prient pour moi. J’ai besoin que des personnes me mettent au défi. J’ai besoin que des personnes soutiennent mes bras pour éviter que je tombe dans l’incrédulité.
Je ne peux pas vous dire combien de fois, dans ce ministère, je me surprends à tomber dans l’incrédulité. Les pressions m’assaillent, et je me retrouve dans des déserts spirituels en train de dire : « Est-ce que Dieu peut dresser une table dans le désert ? D’où vont venir les fonds pour ce ministère ? D’où viendra le contenu pour cette prochaine session d’enregistrement ? » Je retombe dans l’incrédulité, puis je deviens exigeante, j’ai du ressentiment, je résiste même face au désert dans lequel Dieu lui-même m’a conduite.
C’est pour cela que je rends grâce au Seigneur pour ces personnes de mon entourage qui m’exhortent chaque jour, afin que mon cœur ne s’endurcisse pas par le péché. Verset 15 : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur comme lors de la révolte. » Écoutez Dieu quand vous traversez votre désert. Laissez-le vous parler. N’endurcissez pas votre cœur. Gardez votre sensibilité.
Versets 16-17 : « Qui s’est en effet révolté après avoir entendu ? N’est-ce pas tous ceux qui étaient sortis d’Égypte sous la conduite de Moïse ? Contre qui Dieu a-t-il été irrité pendant 40 ans ? N’est-ce pas contre ceux qui avaient péché et dont les cadavres sont tombés dans le désert ? »
Écoutez bien : Dieu n’a jamais eu l’intention que les enfants d’Israël meurent dans le désert. Son plan, c’était qu’ils traversent le désert pour entrer dans la Terre promise. Mais des centaines de milliers sont morts dans le désert, simplement parce qu’ils n’ont jamais cru Dieu.
Ils ont péri, comme nous allons nous aussi périr dans nos déserts si nous ne tournons pas vers Dieu et vers sa grâce, si nous ne laissons pas notre cœur s’attendrir et que nous ne recevons pas ce qu’il a prévu pour nous. Nous allons tourner en rond toute notre vie dans un désert plus longtemps que nécessaire et pour rien.
Verset 18 : « Et à qui a-t-il juré qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi ? »
Ainsi, nous voyons qu’ils n’ont pas pu entrer dans le repos promis par Dieu à cause de leur incrédulité. À cause de l’incrédulité. Dieu en a été attristé. Dieu s’est mis en colère. Ces Israélites ne sont jamais entrés dans son repos. Ils n’ont pas pu entrer dans la Terre promise. Le désert que Dieu avait prévu pour leur bien est devenu pour eux un lieu de destruction, de misère, et de mort.
C’est vous qui choisissez comment se passera votre traversée du désert. La réaction naturelle, c’est l’incrédulité, la rébellion, l’endurcissement du cœur. Mais quand on regarde à Jésus et que l’on compare avec sa traversée du désert, on découvre une manière surnaturelle de traverser les épreuves : non pas dans le doute, mais dans la confiance. Non pas dans la rébellion, mais dans l’obéissance.
Quand l’Esprit Saint a conduit Jésus dans le désert, qu’a-t-il fait ? Il a obéi. Il y est allé. Il a accepté ces quarante jours comme faisant partie du plan de Dieu pour sa vie. Quand il avait faim, qu’il était seul et tenté, qu’a-t-il fait ? Il a fait confiance. Il s’est appuyé sur la Parole de Dieu en totale dépendance envers son père.
« L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4.4). Il a regardé le Tentateur en face et lui a dit : « Il est écrit… » — autrement dit : « Je m’appuie sur la Parole de Dieu. » Il a fait confiance à Dieu. Il s’en est remis à lui pour répondre à ses besoins. Il a refusé de réclamer un soulagement immédiat, ou d’accepter le soulagement rapide que Satan lui proposait.
Dans son livre, Finding Focus in a Whirlwind World (Se concentrer dans le tourbillon du monde), l’autrice américaine Jean Fleming écrit :
Le soulagement peut prendre différentes formes, mais le vrai réconfort vient de Dieu seul. Les autres formes de soulagement peuvent nous occuper au point de nous empêcher de ressentir la douleur, ou bien nous engourdir, mais seul Dieu peut apporter un réconfort profond, riche et authentique au cœur même de la souffrance.
Le Tentateur va vous proposer un raccourci pour sortir du désert — un soulagement immédiat. Mais si ce n’est pas compatible avec le timing divin, ou la façon de faire de Dieu, alors n’acceptez pas.
Ce matin, je lisais un petit livre de Calvin Miller, et il disait que face aux mystères de Dieu, on a essentiellement deux choix. Quand on est dans le désert, on est face à l’inconnu. On ne sait pas pourquoi Dieu fait ça ni ce qu’il est en train de faire, combien de temps ça va durer, quand il va nous en sortir, ni comment il va s’y prendre. Calvin Miller dit qu’en face de ces mystères, deux options s’offrent à nous : lutter contre Dieu ou nous reposer en lui.
Et vous ? Laquelle de ces deux attitudes adoptez-vous ? Laquelle vous vient plus naturellement ? Pour être honnête, moi, j’ai tendance à lutter — à m’irriter sous la pression, à la rejeter, à résister. Vous pouvez lutter avec Dieu, mais vous ne gagnerez pas. Ou alors, vous pouvez vous reposer en lui par la foi. Le Seigneur connaît le chemin qui traverse le désert. Tout ce que j’ai à faire, c’est de le suivre.
Dans votre désert, allez-vous choisir de douter et vous rebeller, ou bien de faire confiance à Dieu et lui obéir ?
Leslie : Faire confiance ou pas, la question nous a été posée… Pour ma part, je voudrais demander à Dieu de m’aider à lui faire davantage confiance et à mieux lui obéir. Et vous ?
La prochaine fois, qui sera déjà la dernière de cette série, on parlera des techniques de survie dans le désert. Qu’est-ce qu’on a besoin de savoir avant d’entrer dans un désert ?
J’aimerais encore vous rappeler que vous pouvez trouver des ressources pour différents sujets de la vie sur notre site reveillenoscoeurs.com. Et quand vous êtes sur le site, tout en bas de la page, il y a la possibilité de choisir différentes langues et de découvrir les ressources disponibles dans ces autres langues.
Nous voilà à la fin de ce podcast, mais avant de nous quitter, on aimerait vous inviter à prier ensemble:
Nancy : Merci, Seigneur, de nous avoir donné un merveilleux exemple de confiance et d’obéissance en la personne de Jésus-Christ. Aujourd’hui, alors que nous faisons face des choses que nous ne comprenons pas toujours, que nous ne pouvons pas changer, quand nous ne voyons pas où tu nous conduis, quand nous sommes tentées de douter, aide-nous à ne pas lutter, mais à te faire confiance, à nous reposer en toi, à nous appuyer sur toi. Je prie au nom de Jésus, amen.
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Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 ©
Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.
Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille Nos Cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.