
Au fond de la vallée
Leslie Bashan : Est-ce que vous aussi vous avez dans votre entourage quelqu’un qui semble toujours être parfaitement en communion avec le Seigneur?
Nancy Leigh DeMoss : Permettez-moi de vous dire ceci : Nous avons toutes des hauts et des bas. Vous pensez peut-être que votre pasteur ou qu’une personne chrétienne que vous respectez beaucoup est toujours au top de sa foi. Vous avez peut-être l’impression qu’ils vivent toujours sur les hauteurs. Pourtant, ce n’est pas vrai. Ce n’est pas le cas.
Leslie : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs.
Un randonneur qui a passé beaucoup de temps en montagne peut avoir du mal à se réadapter à la vie normale. C’est un peu la même chose pour une personne profondément connectée à Dieu sur le plan émotionnel. Aujourd’hui, on va vous donner des pistes pour rester fidèle à Dieu, même lorsque les émotions ne sont pas au …
Leslie Bashan : Est-ce que vous aussi vous avez dans votre entourage quelqu’un qui semble toujours être parfaitement en communion avec le Seigneur?
Nancy Leigh DeMoss : Permettez-moi de vous dire ceci : Nous avons toutes des hauts et des bas. Vous pensez peut-être que votre pasteur ou qu’une personne chrétienne que vous respectez beaucoup est toujours au top de sa foi. Vous avez peut-être l’impression qu’ils vivent toujours sur les hauteurs. Pourtant, ce n’est pas vrai. Ce n’est pas le cas.
Leslie : Vous écoutez Réveille Nos Cœurs.
Un randonneur qui a passé beaucoup de temps en montagne peut avoir du mal à se réadapter à la vie normale. C’est un peu la même chose pour une personne profondément connectée à Dieu sur le plan émotionnel. Aujourd’hui, on va vous donner des pistes pour rester fidèle à Dieu, même lorsque les émotions ne sont pas au rendez-vous. Cette nouvelle série s’intitule Traverser les déserts de la vie.
Nancy : Cela fait plus de quarante ans que je marche avec le Seigneur, et cela a été un immense honneur. Mais quand je regarde en arrière, je vois qu’il y a eu différentes périodes dans ma vie. Des hauts et des bas en somme. Il y a eu des moments extraordinaires, des expériences merveilleuses « au sommet de la montagne » , où je voyais que Dieu était là. Je sentais parfaitement la réalité de sa présence, il semblait si proche… c’était comme si je pouvais presque le toucher. Des moments où je le voyais clairement agir. Je me disais : « Wahou, c’est extraordinaire ! »
Il y a aussi eu d’autres moments où il me semblait que Dieu était très loin… des moments que je ne pourrais pas qualifier de hauts, mais plutôt des traversées du désert. Je pense que l’un des problèmes dans la vie chrétienne, c’est que parfois, on s’attend à ce que ce soit toujours des expériences extraordinaires, sur les sommets. Et quand ce n’est pas le cas, on se retrouve déçue, frustrée, ou bien on se demande : « Qu’est-ce que j’ai fait de faux ? » , « Est-ce qu’il me manque quelque chose ? » , ou encore : « Est-ce que ça fonctionne vraiment, d’être chrétienne? » En traversant certains déserts, vous découvrez que cela fait simplement partie de la vie chrétienne.
Si vous ne vous êtes pas préparées, vous risquez d’être désenchantées et déçues. Permettez-moi de vous dire ceci : Nous avons toutes des hauts et des bas. Vous pensez peut-être que votre pasteur ou qu’une personne pieuse que vous respectez beaucoup est toujours au top de la foi. Vous vous dites peut-être : « Eh bien, on dirait qu’ils vivent toujours sur les hauteurs. » Pourtant, ce n’est pas vrai. Ce n’est pas le cas.
Je suis tellement reconnaissante parce que les Écritures ne nous rapportent pas seulement comment vivre sur la montagne, mais — et c’est peut-être encore plus important — comment vivre quand nous sommes au fond de la vallée, au fond du gouffre, dans ces traversées du désert.
Dans les prochains jours, j’aimerais que nous prenions le temps de regarder ensemble deux périodes bien précises dans les Écritures où le peuple de Dieu a traversé des déserts. L’une se trouve dans l’Ancien Testament, l’autre dans le Nouveau. Nous verrons qui était ce peuple, quel désert ils ont traversé, à quoi cela ressemblait, ce qu’ils y ont appris, et ce que Dieu veut nous enseigner à travers ces expériences.
Aujourd’hui, nous allons commencer par lire l’un de ces passages. Il se trouve dans l’Évangile de Marc, au chapitre 1. Le personnage principal n’est nul autre que notre Seigneur Jésus.
Je suis tellement reconnaissante que ce passage fasse partie des Écritures, parce que le fait que Jésus lui-même, le Fils de Dieu, ait lui-même traversé le désert m’a fait prendre conscience que cela fait simplement partie de la vie. Notre route croise parfois des déserts. On peut tenir bon dans les déserts. Jésus l’a fait. Il a résisté, et cela veut dire que nous pouvons nous aussi résister.
Lisons ensemble Marc, chapitre 1, verset 9. Ce premier paragraphe, versets 9 à 11, décrit le baptême de Jésus, au tout début de son ministère terrestre.
À cette époque-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l’eau, il vit le ciel s’ouvrir et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe, et une voix se fit entendre du ciel : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute mon approbation. »
Jésus vient vraiment de vivre un sommet, au sens propre comme au figuré ! Il vient d’être baptisé, il obéit à Dieu, il est sur le point de commencer son ministère terrestre. Les cieux s’ouvrent, l’Esprit descend comme une colombe, et une voix se fait entendre depuis le ciel. Bien sûr, c’est son Père qui parle et qui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute mon approbation. » C’est un sommet, un moment fort. C’est enthousiasmant. C’est magnifique !
Et puis, regardez le verset suivant, le verset 12 : « Aussitôt, l’Esprit poussa Jésus dans le désert. » Un endroit aride, sauvage. Jésus est donc conduit dans ce désert, où il passe 40 jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient.
Est-ce que certaines d’entre vous ont déjà vécu dans un désert ou dans un lieu aride ? Peut-être que quelques-unes d’entre vous ont déjà fait des randonnées dans un désert. Quels sont les mots qui vous viennent à l’esprit quand vous pensez à un désert ou à une région aride ? Comment décririez-vous le désert, simplement d’un point de vue physique ? C’est comment, un désert ?
Sec — c’est souvent le premier mot auquel on pense. Pas beaucoup d’eau. Stérile — c’est difficile pour la végétation d’y pousser, parce que les plantes ont besoin d’eau pour grandir. Des bêtes sauvages — peut-être des mygales — beurk ! Je ne sais pas exactement quels animaux se trouvaient dans le désert où Jésus est allé, mais quoi qu’il en soit, je suis sûre que je n’aurais pas aimé me retrouver seule avec eux.
Les déserts… qu’est-ce que cela évoque pour vous ?
Chaud — Vous voyez ce genre de publicité : un homme est dans le désert, il meurt de soif, il n’a rien à manger, rien à boire. Il rampe sur le sable brûlant, complètement à bout… et tout à coup, il aperçoit un fastfood par exemple. Il se précipite pour trouver de quoi boire, quelque chose de frais et désaltérant. Ça évoque une terrible soif, un besoin profond de nourriture ou de réconfort.
Pour moi, le désert évoque aussi un endroit où tout se ressemble. Il y a beaucoup de monotonie. Ce n’est pas un lieu rempli de paysages intéressants ou d’événements marquants. C’est une terre inculte, un endroit un peu sauvage, où des choses poussent, oui, mais rarement quelque chose de beau. C’est difficile d’y construire quelque chose, difficile d’y vivre. Dans Deutéronome 32, le désert est décrit comme « une terre aride aux hurlements sauvages » — une terre désolée, selon certaines traductions. C’est assez parlant, n’est-ce pas ?
Pour moi, le désert évoque aussi la solitude, l’isolement. Il n’y a pas beaucoup de monde. Vous pouvez habiter à des kilomètres du voisin le plus proche, et qui sait combien de kilomètres encore d’un supermarché ou de toute forme de civilisation. Ce sont des lieux inhabités — déserts, au sens propre.
Parfois, on a l’impression qu’il s’étend à l’infini, à perte de vue — pas de village, pas d’arbres, juste un paysage désolé et stérile. On se souvient peut-être d’images de certaines guerres plus ou moins récentes, et des descriptions qu’on a entendu à l’époque… ce que les soldats ont dû endurer, dans le désert : le sable, la chaleur, le vent. Le désert est un endroit très éprouvant.
Comme nous l’avons déjà dit, le désert est aussi une image de certaines périodes de nos vies. Si vous êtes chrétiennes depuis plusieurs années, il y a de fortes chances que vous ayez, à un moment ou à un autre, connu une traversée du désert.
Combien d’entre vous peuvent penser à une phase de leur vie — que ce soit dans votre vie spirituelle, relationnelle ou personnelle — qu’on pourrait décrire comme une traversée du désert ? La plupart d’entre vous ont vécu assez longtemps pour connaître ce genre d’épreuve. Dans cette série, nous allons justement parler de ces moments délicats, et comment nous pouvons les vivre dans la foi et l’espérance. Je suis tellement reconnaissante de ce que la Parole de Dieu nous parle de cette réalité du désert — comment on en arrive là, pourquoi Dieu permet de telles expériences, ce que nous pouvons y apprendre, et comment nous pouvons grandir au travers de ces temps difficiles.
Avant la fin de cette série, je partagerai avec vous quelques astuces non seulement pour survivre dans le désert, mais aussi pour fleurir dans ces endroits désolés.
Alors, commençons par regarder, à travers nos propres expériences, quelques caractéristiques du désert spirituel. À quoi ressemblent ces déserts spirituels ? Aujourd’hui, et dans la prochaine session, je voudrais vous présenter plusieurs traits marquants du désert. On les voit dans ce passage de la vie de Jésus, et aussi dans d’autres exemples que nous allons explorer ensemble.
La première chose qu’il faut comprendre, c’est que cela peut arriver à n’importe qui. En tant qu’enfant de Dieu, on n’est pas immunisé contre les traversées du désert. En réalité, si vous êtes une enfant de Dieu, vous pouvez être certaine que votre route croisera un désert à un moment ou un autre. Jésus lui-même est passé par là. Cela arrive même aux personnes les plus fidèles à Dieu.
J’en veuc pour exemple Charles Colson, un ami de notre famille et un homme profondément attaché à Dieu. Il aime le Seigneur, et Dieu l’a utilisé de manière extraordinaire dans son ministère. Il a eu un impact énorme. Je me souviens pourtant avoir lu un article qu’il a écrit dans le magazine Christianity Today, intitulé La sombre nuit de mon âme. Le sous-titre était : « La vie chrétienne la plus engagée ne m’avait pas préparé à ce combat. » Voici ce que Charles Colson écrivait au début de cet article :
Ma vie chrétienne était presque un sans faute : converti il y a trente-deux ans, dans un torrent de larmes, après avoir découvert l’Évangile, fortifié par un groupe de prière solide, enseigné par les plus grands théologiens. Je connaissais la puissance de l’évangile pour amener les gens à davantage de proximité avec Jésus.
Mais que se passe-t-il quand on a appris à dépendre de cette intimité avec Dieu… et que vient un jour où il semble lointain ? Que se passe-t-il dans la sombrenuit de l’âme ? — c’est l’expression utilisée par certains anciens auteurs pour parler de ce genre d’épreuve de la vie chrétienne J’ai découvert ce que cela signifiait… cette année.
Il venait tout juste d’écrire un livre intitulé The Good Life (La belle vie). Et il raconte ceci :
« Quelques semaines après avoir terminé The Good Life, on a diagnostiqué un cancer des os chez mon fils Wendell. L’opération pour retirer la tumeur maligne a duré dix heures, ça a été la plus longue journée de ma vie. Wendell a survécu, mais il suit toujours une chimiothérapie. À peine avais-je repris mon souffle que ma fille, Emily, a été diagnostiquée avec un mélanome.
De retour à l’hôpital, j’ai de nouveau prié avec ferveur. Peu après, ma femme, Patty, a subi une lourde opération au genou. Où était donc ma belle vie ?
Épuisé par les séjours à l’hôpital, par deux années de travail pour écrire The Good Life, et par une situation tendue avec un ancien employé mécontent, je me suis retrouvé à lutter contre le Prince des ténèbres — il nous attaque toujours quand nous sommes les plus faibles. Je marchais seul la nuit, demandant à Dieu pourquoi il permettait tout cela. Seul, ébranlé, inquiet… je voulais retrouver cette proximité avec Dieu, celle que j’avais connue, même dans les jours les plus sombres en prison. »
Ici, il dit en quelque sorte : « J’ai traversé toute cette expérience en prison et Dieu me semblait tellement proche… bien plus proche que des années plus tard, alors que j’étais devenu un chrétien mûr, avec un ministère fructueux, et que je venais tout juste d’écrire un livre pour aider les autres à vivre la belle vie. Mais où était donc Dieu ? »
Et vous savez, quand on marche avec le Seigneur depuis un certain temps, il y a forcément des moments où l’on se dit : « Mais où est Dieu ? Je ne le vois pas, je ne ressens pas sa présence. » Alors j’aimerais vraiment insister sur ce point : ce genre d’expérience dans le désert peut arriver à n’importe qui.
- C’est arrivé à l’apôtre Paul.
- C’est arrivé à Jésus.
- C’est arrivé à Moïse.
- C’est arrivé aux croyants les plus mûrs et les plus proches de Dieu.
En fait, si vous voulez devenir une enfant de Dieu mûre et pieuse, l’un des moyens que Dieu utilise, c’est de vous faire traverser le désert. Mais avant tout, rappelons ceci : cela peut arriver à n’importe qui.
Deuxièmement, une traversée du désert ne veut pas dire que Dieu ne vous aime pas. Ces moments dans le désert peuvent prendre plusieurs formes : un membre de votre famille peut être touché par le cancer. Ça peut être la mort d’un être cher. Une période d’épuisement, de solitude, de frustration, ou tout simplement des défis de la vie… Alors, vous commencez à penser : « Dieu est fâché contre moi. Il ne m’aime plus ! » Mais non. Traverser le désert ne veut pas dire que Dieu ne vous aime pas. En réalité, il se pourrait même bien que ce désert soit une expression de son amour pour vous.
Nous savons, d’après le passage que nous venons de lire dans Marc 1, que Dieu aimait profondément Jésus. Dieu venait tout juste de dire : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute mon approbation » . Juste après cela, Jésus est conduit par l’Esprit de Dieu dans le désert. On ne pouvait pas dire que Dieu ne l’aimait pas. On ne pouvait pas dire que Dieu était en colère contre lui. Dieu l’aimait, et c’est pourtant par amour qu’il a été emmené dans un désert.
Vous savez, il se peut que vous ne puissiez pas ressentir l’amour de Dieu quand vous êtes au milieu du désert. En fait, c’est souvent dans les déserts que nous apprenons à exercer notre foi dans l’invisible, dans ce que nous ne pouvons pas ressentir. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons besoin de ces déserts, parce que sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu.
C’est justement dans ces traversées du désert, quand vous ne voyez pas ce qui se passe, quand vous n’arrivez pas à comprendre les intentions de Dieu, que vous commencez à exercer votre foi en disant :
« Seigneur, je sais que tu es là. Je sais que tu m’aimes, et je sais que tu es en train d’accomplir tes desseins dans ma vie et dans ce monde, peu importe ce que je traverse, ce que je ressens ou ce que je vois. »
Il y a un autre détail que je voudrais vous faire remarquer dans ce passage au sujet des déserts : les traversées du désert surviennent souvent après une période de bénédictions particulière. Les traversées du désert suivent souvent des victoires inhabituelles ou une abondance spirituelle dans la vie chrétienne.
Certaines d’entre vous, je le sais, sont encore jeunes. Il y a certainement même des adolescentes qui nous écoutent. J’aimeraism’adresser à vous, les jeunes femmes : ceci est l’une des façons d’agir de Dieu, ne soyez pas surprises si vous la rencontrez plusieurs fois dans votre vie. Il y aura des moments où Dieu accomplira de grandes choses dans votre vie, ou bien il se servira de vous d’une manière toute spéciale. Ne soyez pas étonnées si ces temps de bénédictions extraordinaires sont suivis par une traversée du désert.
Regardez ce qui est arrivé à Jésus. Il a été baptisé par Jean-Baptiste. Dieu lui a parlé depuis le ciel. Il a envoyé le Saint-Esprit qui est descendu sur lui comme une colombe. Dieu a affirmé : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute mon approbation. » Une expérience extraordinaire. Jésus a été publiquement reconnu comme le Fils de Dieu. Il se lance dans son ministère terrestre, et juste après son baptême, « aussitôt » , dit Marc, « l’Esprit poussa Jésus dans le désert » .
Quelqu’un l’a formulé ainsi : « Après la bénédiction vient le combat. » Après la bénédiction, après le moment de grâce, vient le combat. Préparez-vous. Ne soyez pas surprises.
J’ai récemment demandé à quelques amis comment ils avaient vécu leurs traversées du désert : comment cela s’était passé, ce que Dieu leur avait appris ? L’un de mes amis m’a fait une réponse très révélatrice. La voici :
Deux mois après avoir vécu un réveil dans notre mariage et dans notre famille, ma femme et moi nous sommes consacrés au ministère à plein temps. Nous avons prié : « Seigneur, fais tout ce qui sera nécessaire pour nous rendre davantage semblables à toi. » Nous avons abandonné notre vie entre ses mains, prêts à aller n’importe où et à faire n’importe quoi pour lui.
Et là, vous pourriez penser qu’après avoir offert votre vie de cette manière au Seigneur, après avoir dit : « Seigneur, fais tout ce qui sera nécessaire… rends-moi plus semblable à Jésus » , Dieu allait répondre : « Bravo ! Voici encore plus de bénédictions ! » Mais dans leur cas, l’épreuve est arrivée juste à ce moment-là. Il a dit :
Ce dimanche-là, juste après avoir rendu publique notre décision de nous engager dans le ministère à plein temps, notre pasteur nous adressa un message en quatre points. Il disait : « Si vous abandonnez complètement votre vie au Seigneur, cela vous coûtera forcément quelque chose : votre réputation, vos ressources, vos relations et votre lieu de résidence. »
Et au cours des mois qui ont suivi, ces quatre aspects de notre vie ont été profondément bouleversés. Immédiatement après avoir remis notre vie entre ses mains pour le servir à plein temps, notre monde s’est écroulé.
Et il raconte comment cela s’est produit dans les quatre domaines. D’abord, celui des ressources :
Sans avoir rien fait de spécial, nous avons perdu 80 % de nos économies de toute une vie. Nos revenus ont chuté de 95 %.
À ce moment-là, on pourrait facilement se dire : « Seigneur, j’ai dit que je voulais te servir. Je pensais que tu allais me bénir ! Là, on va clairement dans la mauvaise direction. » Il a dit : « Notre monde s’est écroulé sur le plan des ressources. » Ensuite, la réputation. Il écrit :
Je suis passé du statut de « personne respectable » à celui de « plus personne » aux yeux des autres hommes d’affaires et des sous-traitants. Les mêmes banquiers qui me saluaient autrefois dès que j’entrais, ne me regardaient à présent même plus.
Donc, les ressources, la réputation… puis les relations. Voici ce qu’il écrit :
Après avoir perdu nos ressources et notre réputation, notre famille et nos amis se sont petit à petit éloignés de nous.
Vous savez, c’était un peu comme si les gens se disaient : « Qu’est-ce qui ne va pas chez lui ? Il a la peste ou quoi ? Peut-être que c’est contagieux. » Ils ne voulaient plus être proches de lui. Et enfin, la résidence — le quatrième domaine que ce pasteur avait mentionné comme mise à l’épreuve. Et mon ami a dit :
Nous avons déménagé à environ huit cents kilomètres. Nous avons troqué une maison de près de 500 m² pour un petit appartement d’à peine 30 m². J’avais obéi à Dieu, et pourtant, 90 % de mon univers avait disparu.
Notre monde s’est effondré autour de nous. [Et voici le point essentiel.] Quand la poussière est retombée, tout ce qui restait, c’était la fondation. Quand on travaille dans la construction, on sait combien les fondations sont importantes. Et pourtant, c’est souvent la partie du processus de construction à laquelle les gens s’intéressent le moins. Ils sont bien plus préoccupés par l’apparence, par ce qui se voit.
Et que s’est-il passé pour cet homme, sa femme, et leur famille ? Ils avaient l’impression que tout leur monde s’effondrait. Ils avaient pris un engagement fort envers Dieu, et juste après, il les a conduits directement au désert. Ce qu’ils ont découvert dans ce désert, c’est que leur fondation était solide — que ce n’étaient pas les choses extérieures, les apparences, qui comptaient. Ils sont revenus à l’essentiel. Ils ont trouvé ce qui revêt une véritable valeur, une valeur authentique, et ils ont constaté que leur fondation tiendrait bon.
Mais cela s’est produit — et c’est ce que je veux que vous reteniez — juste après leur engagement pour le Seigneur. Ils avaient prié : « Seigneur, fais tout ce qui sera nécessaire pour nous rendre davantage semblables à toi. » Et vous savez ce que Dieu a répondu ? « C’est vraiment ce que vous voulez ? Vous voulez ressembler à Jésus ? J’ai envoyé mon Fils dans le désert, dans la solitude, pour quarante jours, afin qu’il soit tenté, et qu’il soit parmi les bêtes sauvages. »
Vous voulez ressembler à Jésus… et vous pensez pouvoir lui ressembler sans passer par le désert ? Pourtant, c’est dans le désert que l’on apprend à devenir comme Jésus.
Pour ma part, dans bien des cas, j’ai constaté que, parfois, juste après un moment fort avec Dieu — un temps de rapprochement intense, une grande bénédiction, une joie profonde, une victoire spirituelle, ou même après avoir été puissamment utilisée par Dieu dans le ministère — très souvent, peu de temps après, je me retrouve dans un désert. Un désert spirituel.
Il faut vous préparer à cela. Acceptez que cela fait partie des voies de Dieu. Ne vous rebiffez pas. Ne résistez pas. Ne fuyez pas. Soyez bien conscientes que cela peut arriver à n’importe qui. Se retrouver dans un désert ne veut pas dire que Dieu ne vous aime pas. Et ce n’est pas rare que ces traversées du désert surviennent juste après un moment fort avec Dieu.
Durant cette série, nous allons approfondir ce sujet, mais pour conclure aujourd’hui, j’aimerions que nous prenions un moment pour incliner nos cœurs devant le Seigneur. Peut-être êtes-vous en ce moment même au milieu d’un désert. Si c’est votre cas, dites simplement : « Seigneur, je te fais confiance. Je sais que tu ne fais rien d’inutile, tu as tes raisons. Je suis prête à traverser ce désert, convaincue que tu m’as conduite ici. Je crois que tu prendras soin de moi, que tu répondras à mes besoins et que ma fondation ne sera pas ébranlée. Je sais que tu veilleras sur moi dans ce désert, tout comme tu as pris soin de ton Fils. »
Si vous vous êtes surprises à être en colère contre Dieu, à douter ou à lui résister, pourriez-vous lui dire : « Seigneur, je sais que tu m’aimes, et je veux accepter cette traversée du désert comme faisant partie de ton plan d’amour pour moi. »
Seigneur, même si nous ne comprenons pas entièrement tes desseins dans les déserts, nous voulons reconnaître aujourd’hui que nous en avons besoin. Nous te remercions pour ton œuvre dans nos vies, même à travers ces traversées du désert. Donne-nous de mieux comprendre tes voies alors que nous poursuivons notre étude sur ces traversées du désert, et sur la manière dont tu les utilises dans nos vies. Je te prie au nom de Jésus, amen.
Leslie : Amen! J’aime quand nous prions ensemble. Ça fait tant de bien de parler à Dieu! Si vous êtes en train de traverser un désert en ce moment, j’espère que cet épisode vous encourage à ne pas abandonner.
On va revenir sur ce thème dans notre prochain épisode, où on entendra un message d’espoir pour toutes celles d’entre nous qui se trouvent actuellement dans une telle situation.
-
Tous les extraits de la Bible sont tirés de la version Segond 21 ©
Réveille Nos Cœurs est le ministère francophone de Revive Our Hearts avec Nancy DeMoss Wolgemuth.
Avec les voix de Christine Reymond et Jeannette Kossmann.
Quelle que soit la saison de votre vie, Réveille Nos Cœurs vous encourage à trouver la liberté, la plénitude et à porter du fruit en Christ.