Je suis souvent passée par la souffrance et cela a marqué toute ma vie. Une partie de cette souffrance m’a été transmise à travers des générations de péché et de blessures. Une autre découle de mes propres mauvaises décisions. Une troisième partie est simplement liée au fait que je vis dans un monde déchu, où la douleur est inévitable.
Je ne dis pas cela pour porter ma douleur ou ma souffrance comme une médaille d’honneur. Si je pouvais m’en débarrasser, je le ferais, bien entendu. C’est difficile de souffrir. Ça vous épuise dans votre corps, votre esprit et votre âme. L’un des aspects les plus complexes de la souffrance, c’est certainement à quel point elle peut vous isoler. Peu de personnes acceptent réellement de marcher avec vous dans la souffrance sur le long terme. Elles peuvent se tenir un moment à vos côtés, mais quand votre douleur ne disparaît pas rapidement, vous ne tardez pas à vous retrouver toutes seules.
Quand je parle de ma souffrance, je n’en parle pas au passé. Même maintenant, alors que j’écris ces mots, beaucoup d’aspects de ma souffrance restent sans réponse. La maladie chronique, les blessures relationnelles, la pression financière continuent toutes de peser sur moi. J’ai prié pour trouver du soulagement, pour retrouver une vie « normale » , pour avoir la capacité de travailler et de vivre sans être limitée. Pourtant, elle est toujours en travers de mon chemin.
Dans mes moments de grande fatigue, je me surprends à demander : « Pourquoi, Seigneur ? Pourquoi permettre cela encore et encore ? Quel bien pourrait-il en sortir ? » Ces questions ne sont pas nouvelles pour le peuple de Dieu. Tout au long des Écritures, nous voyons des hommes et des femmes crier leur douleur, posant ces mêmes questions à Dieu encore et encore. Sa Parole nous rappelle que la souffrance n’est ni un accident ni quelque chose de négligeable. Il nous a mises en garde et nous a dit de nous y préparer.
Dans Jean 16.33, Jésus a dit :
« Je vous ai dit cela afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j’ai vaincu le monde. »
Les paroles du Christ, à elles seules, devraient calmer notre étonnement face à la souffrance. Pourtant, même si cela ne nous prend plus au dépourvu, nous ne comprenons pas toujours pleinement ce que Dieu est en train de faire à travers ces épreuves. Ce dont nous pouvons être certaines, c’est qu’il utilise chacune de ces épreuves pour nous ancrer, nous façonner et tourner nos cœurs vers l’éternité.
Nous pouvons être certaines qu’il se sert de chaque épreuve pour nous ancrer, nous façonner et attirer nos cœurs vers l’éternité.
La souffrance nous rend davantage dépendantes de Dieu
Quand Jésus a dit à ses disciples qu’ils auraient des tribulations dans ce monde, il leur a aussi montré où trouver la paix : en lui. La souffrance nous oblige à voir que nous ne pouvons presque rien faire de nous-mêmes, et elle nous invite à nous appuyer sur le Christ Jésus, lui qui a vaincu le monde. L’apôtre Paul comprenait aussi l’importance de s’appuyer entièrement sur le Christ. Dans 2 Corinthiens 1.8, Paul écrit qu’il lui est arrivé, avec ses compagnons, d’être « accablés à l’extrême, au-delà de [leurs] forces, au point qu’[ils désespéraient] même de rester en vie. »
Puis il explique que cela est arrivé « afin de ne pas placer [leur] confiance en [eux]-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts.. » (v. 9). En fin de compte, la souffrance met à mal notre autosuffisance en nous arrachant l’illusion que nous pouvons gérer la vie par nos propres forces. C’est douloureux, mais c’est aussi un acte de miséricorde. Car l’endroit le plus sûr pour une croyante, c’est dans l’obéissance totale et la dépendance au Seigneur.
Vous savez, mes amies, j’ai appris cela en traversant les tempêtes de la vie. Une maladie chronique m’a obligée à revoir à la baisse mon idéal de productivité. La pression financière m’a poussée à crier vers Dieu pour qu’il réponde à mes besoins. Les blessures relationnelles m’ont conduite à m’attacher à celui qui ne m’abandonnera jamais. Finalement, ces épreuves — que je n’ai évidemment pas voulues — m’ont rapprochée de Dieu.
La souffrance façonne notre caractère et fortifie notre espérance
Dans Romains 5.3–5, Paul écrit :
« Bien plus, nous sommes fiers même de nos détresses, sachant que la détresse produit la persévérance, la persévérance, la victoire dans l’épreuve, et la victoire dans l’épreuve l’espérance. Or cette espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est déversé dans notre cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné. »
Nous voulons souvent que Dieu change notre situation, mais en réalité, il se soucie bien davantage de nous changer nous-mêmes. Lorsque nous acceptons nos souffrances avec foi, cela produit de l’endurance, une persévérance constante et fidèle lorsque la vie est difficile. L’endurance façonne notre caractère. Un caractère raffiné, à l’image du Christ, alimente notre espérance.
Remarquez que Paul dit que cette espérance ne trompe pas. Pourquoi ? Parce qu’elle est enracinée dans l’amour de Dieu répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit. En d’autres termes, la souffrance peut être une étape où Dieu nous rappelle qu’il nous aime. Que nous lui appartenons. Et qu’il ne nous abandonnera pas.
Pour moi, c’est là que la Parole de Dieu a été ma bouée de sauvetage. Plus je marche avec lui à travers les épreuves, plus je vois sa fidélité. Mon espoir n’est pas un vœu pieux, il est fondé sur son caractère immuable.
La souffrance nous aide à fixer les yeux sur l’éternité
Paul écrit également dans 2 Corinthiens 4.17–18,
« En effet, nos légères difficultés du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire. Ainsi nous regardons non pas à ce qui est visible, mais à ce qui est invisible, car les réalités visibles sont passagères et les invisibles sont éternelles. »
Les paroles de Paul ne sont pas un appel à minimiser notre souffrance. S’il y a bien quelqu’un qui connaissait la souffrance, c’était lui. Mais ce qu’il veut, c’est nous montrer comment relativiser. Comparée à la gloire éternelle qui nous attend, même toute une vie de souffrance reste passagère.
La souffrance nous détache des choses de cette terre et nous apprend à désirer ce qui est éternel. Quand nous nous rappelons que la fin de l’histoire, c’est la gloire avec Christ, notre regard change. Dans ma propre vie, j’ai découvert que cette vérité était une ancre solide. Il y a des jours où je dois me rappeler : « Cela ne durera pas pour toujours. » Un jour, notre Seigneur guérira chaque douleur, essuiera chaque larme, et nous le verrons enfin face à face. Et ça, mes amies, c’est la bienheureuse espérance qui me fait avancer.
Quand vous êtes dans le creux de la vague
Bien sûr, il est précieux de comprendre, grâce aux explications des Écritures, comment Dieu utilise la souffrance pour ses desseins. Mais cette compréhension, à elle seule, ne rend pas la souffrance facile. Elle n’efface pas la douleur, elle ne raccourcit pas le chemin, mais elle nous ancre dans la vérité et nous soutient dans nos périodes les plus difficiles.
Avec le temps, j’ai aussi découvert, dans mon propre parcours de souffrance, quelques outils très pratiques — des choses qui m’ont non seulement aidée à mieux comprendre le pourquoi de la souffrance, mais qui m’ont aussi donné les forces pour l’affronter, jour après jour.
- Priez
Pas des prières rapides ou bien formulées, mais de véritables cris adressés à Dieu qui viennent du plus profond de l’âme. Il m’est arrivé de m’asseoir pour prier, sans même savoir si j’aurais la force de me relever après. Pourtant, c’est là que Dieu est venu me trouver, en me donnant la force de continuer. La prière n’est jamais du temps perdu. La prière doit être active. C’est là que nous puisons notre force chez celui qui nous soutient. Certaines choses ne viennent que par la prière, et quand nous prions, nous levons activement les yeux vers Dieu pour recevoir son aide. - Restez dans la Parole.
Dans mes périodes de souffrance les plus récentes, m’immerger dans la Parole de Dieu — seule ou avec mon église — a été pour moi une véritable bouée de sauvetage. Étudier le livre de Job avec mes sœurs en Christ, alors que je traversais une épreuve personnelle intense, a renouvelé mon espérance et approfondi ma confiance en Dieu.
C’est ça la beauté des Écritures. Elles nous révèlent qui est Dieu, et nous rappellent l’espérance que nous avons en lui, même quand nous nous trouvons dans des situations où tout semble indiquer le contraire.
- Appuyez-vous sur des amies croyantes
Nous avons besoin d’amies capables de porter nos fardeaux, de nous dire la vérité, et de nous rappeler l’espérance que nous partageons en Christ. Soyez attentives à qui vous laissez entrer dans votre souffrance. Certaines réagiront comme les amis de Job, mais d’autres (surtout celles qui ont elles-mêmes traversé le feu) sauront marcher à vos côtés d’une manière qui apporte vie, force et consolation. Il y a une bénédiction unique et difficile à expliquer dans le fait de souffrir aux côtés de croyantes qui comprennent vraiment et qui vous ramèneront toujours vers Christ.
La souffrance sert toujours à quelque chose. Je prie pour que vous puissiez réaliser cela même si c’est difficile au début. Les Écritures nous rappellent que Dieu ne fait jamais souffrir son peuple sans raison. Si aujourd’hui vous êtes dans le creux de la vague, ou si votre souffrance vous a laissées submergées par le chagrin, prenez courage et reposez-vous dans cette vérité : Dieu ne vous a pas laissée sans espérance — une espérance réelle, durable, éternelle.
Continuez à crier vers lui. Continuez à ancrer votre cœur dans sa Parole. Entourez-vous de celles et ceux qui marcheront avec vous et vous ramèneront vers Christ et son espérance. Un jour, vous serez dans sa présence et vous verrez avec une clarté parfaite comment tout cela faisait partie de son grand plan, pour votre joie éternelle et pour sa gloire éternelle.
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